Thursday, September 09, 2010

Un navire de pêche taiwanais surpris dans les eaux de Madagascar

Les faits se sont déroulés à 200km au large des côtes de Morondava, vendredi dernier : un navire palangrier taiwanais baptisé « Shun Feng » a été surpris en action de pêche illégale dans l’espace maritime de Madagascar, par le patrouilleur Atsantsa, du centre de surveillance des pêches. C’était au cours de la 20e mission régionale de surveillance des pêches de la Commission de l’Océan Indien. Le navire en question a aussitôt été escorté jusqu’au port de Toliara, puis remis aux autorités.

Le « Shung Feng » détenait à bord 3,2 tonnes d’ailerons de requins, pêchés sans aucune autorisation. Leur valeur est estimée à 100.000 dollars. Une telle quantité correspond à 65 tonnes de requins, évidemment capturés de manière totalement illégale. Cette pratique porte un grave préjudice à une espèce halieutique considérée comme fragilisée par la pratique du « shark fining » qui consiste à pêcher le requin intensivement pour n’en conserver que les ailerons, très demandés sur le marché des produits halieutiques.


Le patrouilleur Atsantsa a ensuite repris sa mission de surveillance avec à son bord des inspecteurs des pêches du centre de contrôle des pêches des Comores, du centre de surveillance des pêches de Madagascar et du centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage de La Réunion (CROSS Réunion – Affaires maritimes). C’est un patrouilleur moderne, construit au chantier naval de l’Océan Indien, à l’île Maurice en 2007 avec le soutien financier de l’Union européenne et utilisé par le ministère chargé de la pêche à Madagascar.

L’interception de ce navire au large de Morondava s’inscrit, bien entendu, au tableau des résultats obtenus par la mise en œuvre du plan régional de surveillance des pêches dans le Sud-Ouest de l’Océan Indien. L’action marque la volonté des Etats membres de la COI, à savoir Madagascar, la France à travers la Réunion, Maurice et les Seychelles, de lutter avec détermination contre la pêche illégale et d’éradiquer ce fléau de leur espace maritime. Avec le soutien financier de ses membres et de l’Union européenne, 20 missions ont été conduites en mer par les différents patrouilleurs, avec l’appui d’avions de surveillance et de satellites dont les détections sont reportées directement aux centres de surveillance de la région.

Hanitra R.

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