Les réserves actuelles sont estimées à 125 millions de tonnes. Les coûts de production sont prévus pour être les plus bas de l’industrie et les investissements sont estimés à 4,5 milliards Usd. La production démarrera l’année prochaine et la pleine capacité sera atteinte en 2013. Sa durée de vie est de 27 ans minimum. La phase de construction induit 11 000 emplois.
Un long processus
Le minerai venant de la mine est envoyé sous forme de pulpe dans un épaississeur avant d’être introduit dans un réservoir permettant de réaliser une réaction chimique sous pression, où il est attaqué à l’acide sulfurique pour effectuer la mise en solution du nickel et du cobalt. Un lavage par décantation à contre - courant sépare une solution de nickel et de cobalt de la solution de base. Les produits obtenus sont ensuite neutralisés par du calcaire et de la chaux. Dans la phase de précipitation des sulfures, de l’hydrogène sulfuré est ajouté pour précipiter le nickel et le cobalt, qui sera de nouveau transformé en liquide. La séparation du nickel et du cobalt précède la production des métaux. L’usine d’Ambatovy dispose de trois départements, à savoir l’usine pourl’enrichissement de minerai, la raffinerie et les utilities ou auxiliaires. La raffinerie sert à enlever toutes les impuretés, à séparer le nickel et le cobalt et à les transformer en briquettes. 70% des travaux de construction de l’usine sont déjà achevés. L’usine possède également trois bassins, dont le bassin d’eau brut, le bassin de récupération d’eau et celui d’urgence. En somme, le traitement de minerai comprend 16 étapes.
Avantages du projet
La dépense avec ce projet est de plus de 800 millions Usd jusqu’à présent. Plus de 2 300 employés sont prévus pendant la phase d’opération, dont plus de 85% sont des Malgaches. Le projet génère plus de 500 millions Usd de contrats avec des entreprises malgaches, outre le transfert de technologie, la valeur ajoutée, car le projet raffinera le nickel et le cobalt en produits finis. Les perspectives pour le projet restent bonnes à condition de garder une discipline des coûts et de travailler dans un cadre réglementaire étatique stable. Plus de 100 millions Usd ont été dépensés en taxes, redevances et droits de Douane. Les créanciers et actionnaires du projet ne recouvriront leurs investissements qu’en 2020. Le projet paiera une large gamme de taxes, dont les droits de manutention portuaire, les impôts sur les bénéfices des sociétés, les taxes professionnelles,… Il s’est engagé à maximiser l’emploi des nationaux et renforcer les capacités techniques et de gestion des employés nationaux. La formation spécialisée vise la maximisation des opportunités d’emploi. Des milliers d’emplois indirects et induits sont créés dans les secteurs connexes y compris la production alimentaire, la gestion des ordures, la construction,… Quant aux avantages en infrastructure, la construction de nouveaux ponts et routes dans les zones rurales, d’un nouveau by - pass autour de Toamasina, aident à éviter la circulation des poids lourds en centre ville. La rénovation du port lui a donné un standing international avec une amélioration de la protection de l’environnement, l’augmentation de la capacité portuaire, la sécurisation du transport des produits énergétiques. L’infrastructure ferroviaire est aussi améliorée dans la région de Toamasina et des revenus ont augmenté pour la compagnie ferroviaire nationale.
Concernant la protection de l’environnement, le projet Ambatovy dispose d’un programme pionnier de protection des lémuriens, des amphibiens et des poissons. Un design spécifique du tracé du pipeline vise à éviter les zones à environnement sensible.
Ambatovy est constitué d’un partenariat de quatre compagnies originaires du Canada, de la Corée du Sud, du Japon. Pour financer une partie de la construction, les partenaires ont reçu 2,1 milliards de Dollars à titre de financement du projet de la part d’un groupe de 14 prêteurs, composé d’agences étatiques de crédit - export, de banques de développement et de banques commerciales.
La capacité annuelle du projet Ambatovy est de 60 000 tonnes de nickel, 5 600 tonnes de cobalt et de 190 000 tonnes de sulfate d’ammonium, un co - produit qui peut être utilisé comme engrais.
No comments:
Post a Comment