Wednesday, June 20, 2012

Julie Ratefy se plaît dans la tourmente


Les doigts de Julie se baladant sur le clavier comme la mélodie dans l’oreille  des auditeurs
Les doigts de Julie se baladant sur le clavier comme la mélodie dans l’oreille des auditeurs
Julie  Ratefy a lancé le défi hier, d’une musique classique qui ne fait pas  dormir. Elle a réussi à secouer dans la tourmente et avec puissance.
«Je  n'aime pas jouer de la musique classique qui fait dormir », a lancé  Julie Ratefy hier, quelques minutes après le concert classique qu'elle a  donné à l'IFM, dans le cadre du concert de midi organisé par Madagascar  Mozarteum.
Ce défi justifie le choix de son répertoire dans lequel  elle a mélangé le Rhapsodie opus 79 de Brahms, son compositeur préféré,  les mouvements de La Pathétique sonate n°8, op.13 de Beethoven,  l'entraînante Chasse de Mendelssohn et l'ardu Prélude opus 23 n°5 en Sol  mineur de Sergueï Rachmaninov. 45 minutes de moment musical assez  tourmenté.
Débordante d'énergie, Julie Ratefy chante littéralement  avec les doigts les partitions qu'elle connaît déjà par cœur. Elle  impressionne par son aisance et son assurance avec des mouvements qui  relèvent d'un répertoire réputé difficile. Pourtant, sa brillante  interprétation a fait l'unanimité, le deuxième mouvement de La  Pathétique de Beethoven a même été bissé à la fin du concert.
Défi réussi
Dès  le début, cette interprète de la lignée de Ratefy, fondateur de l'école  de musique sise à Ankadifotsy, a imposé l'ambiance. Énergie et  puissance. Les mélodies d'une grande expres­sivité, l'écriture classique  et le grand lyrisme de La Chasse de Mendelssohn ont permis à Julie  Ratefy de faire exploser son talent de pianiste.
La sortante du  Conserva­toire de Bordeaux déstabilise en imposant un rythme plus  langoureux avec les mouvements de La Pathéti­que de Beethoven. On a  l'impression qu'elle joue à quatre mains. Ses petites mains qui se  promènent sur le clavier mon­trent une dextérité et une rapidité  impressionnantes.
Mais son défi reste la Prélude de Rachmaninov. 
«  L'œuvre qui ne se joue pas en public », précise l'interprète. Et  pourtant, elle l'a fait devant le public de l'IFM. Composition soignée  ponctuée par une cadence effrenée, l'œuvre d'un très grand charme se  dote aussi de temps plus calmes, parfois rêveurs. « Je suis satisfaite  de l'avoir joué en public, déjà. C'était un défi pour moi ! », conclut  Julie Ratefy.

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