Befotaka : Douze militaires tués par des bandits

Après cet hécatombe, les forces de l’ordre se lancent à nouveau à la poursuite des bandits

Lourde perte pour les Forces armées dans la région de Befotaka. À la poursuite de dahalo, une troupe formée de 50 éléments des forces militaires est tombée dans une embuscade tendue par plus d’une centaine de bandits armés de lance-roquettes et de fusil d’assaut. Douze soldats sont tombés dont les dépouilles ont été confisquées par les bandits.

Scènes de guerre à Iambohazo, Befo­taka, samedi. Selon un bilan provisoire, 12 éléments de la Compagnie de sécurité intérieure (CSI), dont des gendarmes et des militaires des forces armées, ont été froidement tués lorsqu’ils sont tombés dans une embuscade tendue par près de 150 bandits de grand-chemin lourdement armés.
Un gendarme, survivant de cette opération cauchemardesque, indique que les malfaiteurs avaient utilisé trois lance-roquettes, deux fusils mitrailleurs à gros calibre, des dizaines de fusil d’assaut Kalachnikov et des fusils de chasse, lorsque cet affrontement des plus meurtriers a éclaté.

Bandit notoire

À l’entendre, les bandits ont rapporté dans le village de Ranotsara-sud 11 fusils Kalachnikov, appartenant aux éléments des forces de l’ordre ayant péri dans le guet-apens qu’ils ont tendu. Déta­­chées des armes, les boîtes chargeurs et les munitions sont toujours entre les mains des malfaiteurs. Le numéro de série des fusils retrouvés ont permis l’identification des hommes qui ne sont pas revenus vivant de cette mission périlleuse. Leurs familles sont médusées sachant que ces bandits gardent les dépouilles de leurs proches.
De source émanant du service des relations pu­bliques de la gendarmerie nationale, 50 militaires ont participé à cette opération qui a mal tourné. 25 sont des éléments de la CSI de Saka­raha, 15 gendarmes du groupement de gendarmerie de la région Anosy et 10 militaires. Ils avaient pour mission de remonter les traces de voleurs de bétail et de procéder à l’arrestation d’un bandit notoire, connu par son alias Bila Remena.
Lorsque les poursuivants n’ont pas lâché le morceau, les malfaiteurs ont abandonné une partie de leur butin, soit 106 têtes de bovidés. Alors que 17 militaires ont rebroussé chemin pour escorter le bétail récupéré, les 33 restants ont continué la poursuite. En marchant sur le village d’Iambohazo, fief du tristement célèbre Bila Remena, les forces mixtes ont été arrosées de balle. Ne s’étant pas attendu à une riposte musclée avec des armes de gros calibre et tout un arsenal de guerre, ils ont été pris en tenaille dans un piège mortel. Insaisissable, le bandit notoire Bila Remena court toujours dans la nature. Dimanche, la CSI de Sakaraha a dépêché du renfort dans cette zone.