Thursday, January 19, 2012

Bois de rose Règlement des arriérés du Task force

Les éléments du Task force traquaient les caches de bois de rose sur la plage de Mananara nord en 2009


L'État va enfin régler les arriérés du Task force pour le bois de rose. Un pactole de l'ordre de 4,8 milliards d'ariary.
Le gouvernement Beriziky décide de régler un des dossiers chauds laissés par ses prédécesseurs. Le conseil de mardi au palais de Mahazo­arivo a pris la résolution de payer les arriérés d'avantages et d'indemnités de l'ancien task force pour le bois de rose, qui selon les informations disponibles, devraient avoisiner les 4,8 milliards d'ariary. Ce montant correspond à une période de quatre mois, après le départ de l'ancien ministre de l'Environnement et des forêts Edelin Randriamiandrisoa en mai 2010. Le Task force, à l'époque commandé par des hauts gradés des forces de l'ordre a donc finalement eu gain de cause après deux ans de bras de fer avec les gouvernements successifs.
Arrêt tardif
« Le montant des arriérés est trop important. Il a donc été envisagé de les payer en plusieurs tranches, peut être en trois fois », précise une source proche de Joseph Randria­miarisoa, ministre de l'Environ­nement et des forêts.
Le Task force, créé en septembre 2009 pour mettre fin à la prolifération du commerce et de l'exploitation illégale du bois de rose, a été composé de près de 150 éléments issus de la gendarmerie, de l'armée et de la police. Son commandement basé à Antananarivo a déployé ses éléments dans les réserves victimes des pillages comme Marojejy, Masoala et Mananara nord, ainsi que dans les endroit sensibles comme le port de Vohémar. Ces missions leur permettait de toucher des indemnités et des avantages avoisinant les 70 000 ariary par jour au minimum, outre les frais de déplacement et de logistique divers.
Dans le contexte politique de l'année 2009, le Task force s'est chargé d'une mission délicate et difficile. Dotée dès le début d'un budget de 9 milliards d'ariary pour assurer son fonctionnement, le départ du ministre Edelin Randriamiandrisoa en mai 2010 a remis en cause l'existence de cette structure, également critiquée par son efficacité. Dès sa prise de fonction, Herilanto Ravelo­harison, le ministre successeur, a annoncé son intention de dissoudre le Task force. Mais ce dernier n'a finalement cessé de travailler que quelques mois plus tard.
« Cette tergiversation dans la prise de décision concernant l'avenir du Task force a conduit à l'existence de ces arriérés. Les éléments sur le terrain ont encore reçu l'ordre de poursuivre leur travail et ont dû engager des dépenses pendant cette période», souligne un ancien haut responsable du ministère de l'Environnement à l'époque.
L'actuel ministre de l'Envi­ron­nement et des forêts, Joseph Randriamiarisoa, a déjà confirmé son intention de ne pas recourir à une structure comme le Task force, telle qu'elle était. D'autant que la poursuite des trafics illicites de bois de rose a montré l'existence des failles dans ce système. L'idée de mobiliser et de renfoncer les brigades dans les localités concernées comme Mananara nord et Maroan­tsetra a déjà été émise. Reste à savoir si elle pourra montrer plus d'efficacité.

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