Friday, June 14, 2013

Midi Madagascar du 14 Juin 2013

72 h avant le sommet de la SADC : La communauté internationale menace de plier bagage

La communauté internationale n’est pas prête à céder à l’entêtement de certains candidats aux Présidentielles du 24 juillet.
Il n’y aura pas de surprise à Maputo. La communauté internationale se prépare à plier bagage.
La situation devient de plus en plus invivable. A 72 heures avant le sommet extraordinaire de la SADC, la communauté internationale menace de plier bagage face à l’entêtement de certains candidats dans la course à la magistrature suprême. Ces menaces sérieuses présagent  la résolution de ce sommet extraordinaire de la SADC qui se tiendra dimanche prochain à Maputo. Résolution qui va certainement dans le sens de la confirmation de la position de l’Union africaine vis-à-vis de la situation dans la Grande île. En fait, si après la confirmation de Maputo, certains candidats persistent à maintenir leur candidature, la communauté internationale s’en lave les mains. Dans ce cas, s’il faut des élections dans la configuration actuelle de la situation, c'est-à-dire avec le maintien de la CES et la candidature de Andry Rajoelina, de Lalao Ravalomanana et de Didier Ratsiraka, ce sera des élections sans la communauté. On assistera à des matchs sans arbitres durant lesquels tous les coups seront permis. Le président de la République élu à l’issue de ces élections ne sera pas reconnu par la communauté internationale.
Financements. Reste cependant à savoir si l’Etat malagasy trouvera les financements nécessaires à la tenue de ces élections sans la communauté internationale. Malgré la déclaration faite hier par le ministre des Finances et du Budget Hery Rajaonarimampianina, déclaration à laquelle des observateurs avertis n’accordent pas de crédibilité, tous les signaux laissent croire que les caisses de l’Etat sont actuellement presque vides. Des indiscrétions ont permis de savoir que les fonctionnaires risqueraient de ne plus être payés au mois de juillet. Par ailleurs, si l’Etat est prêt à financer les élections, pourquoi ne pas le faire maintenant, en ce moment où la CENI-T est à court de fonds après la suspension des financements par l’Union européenne à travers le PACEM ? Bref, quoi qu’on dise, le départ de la communauté internationale et de nos bailleurs de fonds sera une catastrophe pour le pays. Les responsables de l’actuel blocage qui prennent en otage le processus électoral et la vie des 22 millions des Malgaches seront jugés par l’histoire. En tout cas, on assiste depuis quelques jours à une logique de chaos. La situation est sans issue à cause de l’égoïsme de certains politiciens.
RAJAOFERA Eugène

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