Maître Patrick Wavre affirme ne vouloir aucun conflit avec les autorités consulaires
Un avocat français retraité est dans nos murs pour «aider» les ressortissants malgaches à obtenir la nationalité française. L'ambassade de France appelle à la méfiance.
La queue a atteint de longs mètres, hier, à l'hôtel de France à Analakely. Maître Patrick Wavre, avocat français à la retraite y reçoit les ressortissants malgaches, désirant obtenir la nationalité française. Munis d'une pièce d'identité du titulaire de la nationalité, cent cinquante personnes ont été reçues la demi-journée, après une longue attente de trois à quatre heures. L'avocat estime qu'il rend service aux gens, mais qu'il n'a pas besoin d'avoir l'aval des autorités françaises. «Je n'ai pas demandé l'aval du consulat pour rendre service aux Malgaches. Je ne vois pas pourquoi je dois le faire. Je suis un avocat professionnel», affirme t-il. «Professionnel» comme il le dit, le service de l'avocat pour l'obtention de la nationalité vaut six millions d'ariary. «Le client doit payer 400 000 ariary pour l'envoi du dossier. Après l’obtention d’ un avis juridique, il doit s’acquitter de 1,600 millions d'ariary. Puis la session qu’il paiera deux millions d'ariary et enfin deux millions d'ariary pour le verdict, favorable ou non», indique Mamy, un étudiant en droit, un des collaborateurs de l'avocat.
Extrême prudence
Les démarches juridiques durent de huit à quinze mois et maître Wavre n'assure aucune garantie, ni remboursement des frais.
«Un avocat est payé pour faire quelque chose. Mais devant le tribunal rien n'est garanti», souligne t-il et lui d'assurer que «la nationalité française permet à son titulaire l'obtention des pensions, l'accès vers l'Europe où l'octroi du visa est très strict,...». Josoa Rakotoarivony, né d'un ancien combattant de la deuxième guerre mondiale, est presque tenté par cette démarche qu'il juge rapide, par rapport à celle du consulat qui date de 2010, le concernant. Le droit à la nationalité française est précis et n'ouvre aucune porte à l'arbitraire. Dans un communiqué, mardi, le service de presse de l'ambassade de France appelle à la prudence. «Le consulat de France recommande la plus extrême prudence aux ressortissants malgaches, qui seraient approchés par des individus promettant leur aide en matière d'obtention de visas ou de nationalité française. De nombreuses fraudes et escroqueries ont été signalées; les victimes leurrées ont été abusées de sommes considérables. Il n'est pas exclu par ailleurs que ces personnes se mettent en contravention des lois et règlements malgaches et français et qu'elles risquent d'être poursuivies par la justice», résume le communiqué. Toutefois, après Antananarivo, l'avocat et son équipe projettent de se rendre à Toamasina, Nosy-Be et Tolagnaro pour la même cause.
Extrême prudence
Les démarches juridiques durent de huit à quinze mois et maître Wavre n'assure aucune garantie, ni remboursement des frais.
«Un avocat est payé pour faire quelque chose. Mais devant le tribunal rien n'est garanti», souligne t-il et lui d'assurer que «la nationalité française permet à son titulaire l'obtention des pensions, l'accès vers l'Europe où l'octroi du visa est très strict,...». Josoa Rakotoarivony, né d'un ancien combattant de la deuxième guerre mondiale, est presque tenté par cette démarche qu'il juge rapide, par rapport à celle du consulat qui date de 2010, le concernant. Le droit à la nationalité française est précis et n'ouvre aucune porte à l'arbitraire. Dans un communiqué, mardi, le service de presse de l'ambassade de France appelle à la prudence. «Le consulat de France recommande la plus extrême prudence aux ressortissants malgaches, qui seraient approchés par des individus promettant leur aide en matière d'obtention de visas ou de nationalité française. De nombreuses fraudes et escroqueries ont été signalées; les victimes leurrées ont été abusées de sommes considérables. Il n'est pas exclu par ailleurs que ces personnes se mettent en contravention des lois et règlements malgaches et français et qu'elles risquent d'être poursuivies par la justice», résume le communiqué. Toutefois, après Antananarivo, l'avocat et son équipe projettent de se rendre à Toamasina, Nosy-Be et Tolagnaro pour la même cause.
Michella Raharisoa
Jeudi 20 juin 2013
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