Les Forces armées ont peaufiné leur parade, hier à Mahamasina
La communauté internationale boycotterait la fête de l'Indépendance malgache. Une attitude adoptée également par une partie des politiciens nationaux.
Sous de mauvais auspices. Le taux d’absentéisme des membres de la communauté internationale et d'une partie de la classe politique pourrait s'amplifier, durant la célébration du 53e anniversaire du retour à l'Indépendance de Madagascar.
« L'ambassadeur de France (ndlr François Goldblatt) ne sera pas présent aux cérémonies officielles marquant les fêtes de l'Indépendance de Madagascar », a indiqué une source informée. Elle a également laissé entendre que le représentant de l'Union européenne et de la plupart des pays membres de cette organisation régionale déclineront également l’invitation, le 26 juin.
« Comme les années précédentes durant cette crise, il n'y aura aucun représentant des États-Unis, aux rendez-vous officiels du 26 juin », a confirmé Brett Bruen, conseiller politique et culturel de l'ambassade américaine à Madagascar, en marge de la cérémonie de ses adieux, hier à Ankorondrano. « La plupart des diplomates présents l'année dernière seraient aussi absents, d'après ce que j'ai entendu », a-t-il ajouté.
Si pour les États-Unis, la position face au pouvoir de Transition n'a pas évolué d'un iota depuis le début de la crise, celle de la France et de surcroit, celle de l'Union européenne dont les relations avec Madagascar se sont quelque peu réchauffées depuis la signature de la Feuille de route en 2011, sont significatives. Principaux bailleurs de fonds du processus électoral, elles n'ont cessé de requérir le retrait des candidatures d’Andry Rajoelina, président de la Transition, de Didier Ratsiraka, ancien Président, et de Lalao Ravalomanana, ancienne première Dame.
Contre Rajoelina
Une absence massive des représentants de la communauté internationale aux cérémonies officielles de la célébration de l'Indépendance recouvrée de Madagascar, sera lourde de sens. En effet, la réunion du Groupe international de contact Madagascar (GIC) est prévu le 26 juin, à Addis-Abeba. Une source proche du dossier nous a confié que « les sanctions individuelles à l'encontre des politiciens facteurs de blocage du processus électoral, devront s'intensifier à l'issue de cette réunion. »
La position de la communauté internationale, de toute évidence, a pour objectif de passer un message fort à Andry Rajoelina, pour manifester son désaccord face à son comportement de ces derniers temps. Le locataire d'Ambohitsorohitra n’a pas caché sa défiance vis-à-vis des partenaires internationaux.
Une partie de la classe politique malgache compte également boycotter les célébrations officielles de la Fête nationale. La mouvance Ravalomanana, par le biais de Mamy Rakotoarivelo, président du Congrès de la transition (CT), a déclaré « qu’elle ne prendra pas part à toutes les cérémonies officielles du 26 juin ». Par cette abstention, elle veut vraisemblablement montrer sa farouche opposition à la direction de la cérémonie par le président Rajoelina. « La direction de la Transition est sens dessus dessous, et Andry Rajoelina en est le principal responsable, en voulant à la fois être Président et candidat », a déploré le chef de file local de la mouvance de l'exilé d'Afrique du Sud. Au vu de la situation actuelle dans le pays, d'autres responsables pourront emboîter le pas à la mouvance Ravalomanana.
Une grande interrogation se pose, par ailleurs, quant à la présence des quatre dirigeants du Conseil œcuménique des églises chrétiennes de Madagascar (FFKM). Depuis le début de la crise, rares sont les cérémonies officielles organisées par le pouvoir de Transition, qui ont vu la participation des quatre chefs religieux, la présence isolée de Mgr Odon Razanakolona, archevêque d'Antananarivo, ayant souvent été notée. Leur présence ou non, cette année à Mahamasina et Iavoloha, est ainsi attendue, par rapport à leur initiative de réconciliation. Conjoncture politique oblige, la décision s'annonce délicate pour les leaders du FFKM.
« L'ambassadeur de France (ndlr François Goldblatt) ne sera pas présent aux cérémonies officielles marquant les fêtes de l'Indépendance de Madagascar », a indiqué une source informée. Elle a également laissé entendre que le représentant de l'Union européenne et de la plupart des pays membres de cette organisation régionale déclineront également l’invitation, le 26 juin.
« Comme les années précédentes durant cette crise, il n'y aura aucun représentant des États-Unis, aux rendez-vous officiels du 26 juin », a confirmé Brett Bruen, conseiller politique et culturel de l'ambassade américaine à Madagascar, en marge de la cérémonie de ses adieux, hier à Ankorondrano. « La plupart des diplomates présents l'année dernière seraient aussi absents, d'après ce que j'ai entendu », a-t-il ajouté.
Si pour les États-Unis, la position face au pouvoir de Transition n'a pas évolué d'un iota depuis le début de la crise, celle de la France et de surcroit, celle de l'Union européenne dont les relations avec Madagascar se sont quelque peu réchauffées depuis la signature de la Feuille de route en 2011, sont significatives. Principaux bailleurs de fonds du processus électoral, elles n'ont cessé de requérir le retrait des candidatures d’Andry Rajoelina, président de la Transition, de Didier Ratsiraka, ancien Président, et de Lalao Ravalomanana, ancienne première Dame.
Contre Rajoelina
Une absence massive des représentants de la communauté internationale aux cérémonies officielles de la célébration de l'Indépendance recouvrée de Madagascar, sera lourde de sens. En effet, la réunion du Groupe international de contact Madagascar (GIC) est prévu le 26 juin, à Addis-Abeba. Une source proche du dossier nous a confié que « les sanctions individuelles à l'encontre des politiciens facteurs de blocage du processus électoral, devront s'intensifier à l'issue de cette réunion. »
La position de la communauté internationale, de toute évidence, a pour objectif de passer un message fort à Andry Rajoelina, pour manifester son désaccord face à son comportement de ces derniers temps. Le locataire d'Ambohitsorohitra n’a pas caché sa défiance vis-à-vis des partenaires internationaux.
Une partie de la classe politique malgache compte également boycotter les célébrations officielles de la Fête nationale. La mouvance Ravalomanana, par le biais de Mamy Rakotoarivelo, président du Congrès de la transition (CT), a déclaré « qu’elle ne prendra pas part à toutes les cérémonies officielles du 26 juin ». Par cette abstention, elle veut vraisemblablement montrer sa farouche opposition à la direction de la cérémonie par le président Rajoelina. « La direction de la Transition est sens dessus dessous, et Andry Rajoelina en est le principal responsable, en voulant à la fois être Président et candidat », a déploré le chef de file local de la mouvance de l'exilé d'Afrique du Sud. Au vu de la situation actuelle dans le pays, d'autres responsables pourront emboîter le pas à la mouvance Ravalomanana.
Une grande interrogation se pose, par ailleurs, quant à la présence des quatre dirigeants du Conseil œcuménique des églises chrétiennes de Madagascar (FFKM). Depuis le début de la crise, rares sont les cérémonies officielles organisées par le pouvoir de Transition, qui ont vu la participation des quatre chefs religieux, la présence isolée de Mgr Odon Razanakolona, archevêque d'Antananarivo, ayant souvent été notée. Leur présence ou non, cette année à Mahamasina et Iavoloha, est ainsi attendue, par rapport à leur initiative de réconciliation. Conjoncture politique oblige, la décision s'annonce délicate pour les leaders du FFKM.
Kolorindra Garry Fabrice Ranaivoson de l'Express de Madagascar
Mardi 25 juin 2013
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