Les membres du Conseil Supérieur de la Transition qui ont été limogés refusent carrément de quitter leurs postes. Arguant que le président de la Transition n’est pas habilité à prendre de telle décision.
Malgré le décret d’abrogation émanant du président de la Transition, les 23 membres du CST qui ont été limogés ne voudraient pas se laisser faire. Ils ont ainsi décidé de monter une « cellule de crise », au sein de cette Institution. Et ce, pour continuer les étapes déjà franchies par « le comité ad hoc », ont-ils souligné. Les membres du CST concernés par ce décret ont multiplié ces derniers temps des rencontres avec la presse. En effet, 24h après la conférence de presse tenue par Jean Lahiniriko et consorts, avant-hier, au restaurant Mon Goûter, une autre a eu lieu, hier, à la salle de commissions du CST, à Anosy. Cela portant pourtant sur le même sujet.
Argument.Décidément, ils ne voudraient pas se soumettre à ce décret. Avec comme argument que cela ne respecte pas les lois en vigueur. Ils considèrent même les actes pris par le président de la Transition comme nuls et non avenus. Mais leur souhait serait-il accepté ? Du moins au niveau de la loi. Au vu de ce décret, ils risquent de ne pouvoir plus siéger au sein de cette Institution. A moins de pratiquer le forcing.
Lettres.Par ailleurs, la cellule de crise est pour le dialogue malgacho-malgache placé sous l’égide du FFKM. Et qu’elle reste ouverte à toutes les forces vives de la Nation qui prônent l’Etat de droit et le « Fihavanana ». De ce fait, ils entendent rencontrer à partir de la semaine prochaine le FFKM, le GEM et les syndicats des travailleurs. Des lettres seront également transmises à la SADC, l’Union européenne et les chancelleries.
Limogeages.Pour sa part, le président du conseil Supérieur de la Transition, Rasolosoa Dolin, de déclarer qu’il n’a rien à voir avec le limogeage de ces membres du CST ont été destitués par leur propre parti » a-t-il souligné. Quant à Lanto Rakotomavo vice-présidente de cette Institution, d’annoncer tout simplement qu’« ils n’ont pas respecté la discipline du parti ». Des déclarations qui ne jouent guère en faveur des destitués. Face à ces différentes prises de position, l’on va assister dans les jours qui viennent à un bras de fer entre Andry Rajoelina et ceux qu’il a limogés.
Dominique R.
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