Lors d'une conférence tenue en mars dernier, Kate Billingham, responsable du programme au ministère de la santé britannique, a évoqué, radiographies de cerveaux d'enfants à l'appui, les différences neurologiques existant entre enfants bénéficiant de toute l'attention de leurs parents, et ceux qui étaient négligés. Interrogée par le Guardian, Kate Billingham estime que les risques de voir ces nouveaux-nés stigmatisés en tant que futurs délinquants ou exclus sociaux sont largement compensés par l'aide qui sera apportée aux familles pauvres et à leurs enfants. Pour la directrice du programme d'aide aux jeunes parents en difficulté, il existe des différences neurologiques entre les enfants "normaux" et ceux qui sont "extrêmement négligés".
Trois expériences pilotes, menées aux Etats-Unis, auraient démontré que les enfants suivis avaient un QI plus élevé, un langage plus élaboré et de meilleurs résultats à l'école, qu'ils faisaient moins l'objet d'abus et négligences (- 48 %), d'arrestations (- 59 %) et de placements sous surveillance (- 90 %), que leurs pères étaient plus impliqués et leurs mères moins sujettes aux grossesses répétées. De plus, il s'agirait d'un "investissement" à long terme car un tel programme permettrait d'économiser 12 500 £ (18 000 €) d'argent public par enfant ayant atteint l'âge de 30 ans.
En France, la proposition de dépistage précoce des "troubles du comportement" chez les jeunes enfants, faite l'an passé par Nicolas Sarkozy, avait soulevé une vaste polémique. La pétition "Pas de zéro de conduite pour les enfants de 3 ans" avait recueilli près de 200 000 signatures. Dans son projet pour les législatives
No comments:
Post a Comment