Alain Leroy, l’ambassadeur de France à Madagascar signera demain avec la société Jirama un protocole d’accord relatif à une contribution financière française sous forme de don s’élevant à 8 millions d’euros, soit 20 milliards d’Ariary, pour réaliser les investissements d’urgence en vue d’atténuer la crise qui frappe cette compagnie.
Alain Le Roy l’a annoncé, hier, en marge de la conférence de presse organisée à Ambatomena par la Mission économique de l’ambassade de France sur la participation d’opérateurs économiques de l’Hexagone à la Foire internationale de Madagascar qui se tient du jeudi 10 au dimanche 13 mai au Futura Business Park d’Andranomena.
Equipements productifs
«Le problème de la Jirama est crucial pour le développement économique du pays», a déclaré ce haut responsable tout en rappelant que la France prête une attention particulière au problème de l’énergie auquel fait face la Grande Ile. L’ambassadeur de France a précisé que «Ces ressources seront utilisées pour améliorer la capacité de production d’électricité de la Jirama dans les régions». Par investissements d’urgence, Alain Le Roy parle du financement des réparations ou d’installation de centrales électriques dans certaines provinces. «Une première tranche de 4 millions d’euros, l’équivalent de 10 milliards d’Ariary, sur les 8 millions d’euros annoncés, seront consacrés aux équipements productifs de la compagnie», a ajouté l’ambassadeur. Il a aussi lancé un appel aux autres pays partenaires de la Grande Ile, afin que ceux-ci apportent leur contribution pour sauver la Jirama. «Il y a toujours une solution et c’est à chacun de retrousser ses manches», a-t-il continué.
Barrages hydroélectriques
Parlant justement des origines de cette crise de l’énergie, l’ambassadeur de France donne son point de vue: «Cette crise trouve son origine dans des erreurs commises il y a bien longtemps. Au lieu d’investir dans les centrales hydroélectriques pour lesquelles Madagascar dispose d’un potentiel énorme, les dirigeants de la Jirama, on ne sait pour quelles raisons, ont opté, à l’époque, pour les centrales thermiques. C’est dommage d’apprendre que seulement 4% du potentiel hydroélectrique de Madagascar sont actuellement exploités alors qu’on peut résoudre la majeure partie du problème si l’on arrive à en utiliser 30%».
En conclusion, Alain Le Roy propose que Madagascar construisent des barrages hydroélectriques afin de résoudre le problème de l’énergie et que les autorités mettent en place une véritable politique de l’énergie.
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