Tuesday, May 08, 2007

Le point sur les manifs à Mada

La manifestation estudiantine à Ankatso n'est pas près de s'achever. L'arrivée des représentants ministériels n'a pas changé la situation. Ce qui a pour conséquence de faire perdurer la grève.

Aucune manifestation majeure n'a eu lieu hier, sauf la rencontre décisive entre les responsables et les représentants des étudiants. Mais tout cela n'annonce rien de bon.
“Nous avons essayé de trouver des solutions au problème. Le mieux serait le paiement des indemnités de 2006 à Ar 600, et celles de 2007 à Ar 1200,” explique Ridjianiarainy Randrianarisoa, secrétaire général du ministère de l'Education nationale et de la recherche scientifique.
Mais la rencontre a été vaine. Les étudiants ont été unanimes à ne pas accepter le paiement à Ar 600.
“Nous avons avancé une proposition de Ar 900 pour les arriérés de 2006, mais les responsables n'y ont donné suite. Nous maintenons ainsi la manifestation”, soutient Tsinjo Rakotomaharo, président de l'association des étudiants en médecine.
“Nous restons ouverts au dialogue”, déclare le représentant du ministère. Deux décrets définissent la situation des indemnités de ces étudiants dont ceux de septembre 2006 et mars 2007.
“Tout doit passer par des procédures”, avance Dr Paul Richard Ralainirina, secrétaire général du ministère de la Santé, présent à cette rencontre. Il annonce à l'occasion que son ministère est toujours prêt à améliorer le statut des stagiaires au sein des hôpitaux. En attendant la concrétisation de cette promesse, les manifestants persistent et signent dans leur revendication.

Les manifestations continuent aussi dans les chefs-lieux de provinces. A Mahajanga, l'organisation d'un meeting sera assurée par la plate-forme locale du ''Non'' au sujet des résultats du référendum tandis qu'à Antsiranana, les étudiants reprendront leur revendications après un ultimatum de 48 heures.
Ainsi, le sénateur Befeno, élu sous les couleurs de l'Arema (Avant-garde pour la rénovation de Madagascar) dans la circonscription de Boeny, a annoncé la tenue de la rencontre devant le bâtiment du ministère de la Jeunesse et des sports, cet après-midi à 15 heures 30. “Nous ne pouvons accepter ni l'organisation ni les résultats du référendum du 4 avril. La consultation populaire sur la révision de la Constitution n'est pas du tout démocratique. Nous voulons que le pouvoir le reconnaisse”, a-t-il déclaré, hier, au téléphone.
Befeno a ajouté par la suite que le comité d'organisation du meeting à Mahajanga se montre prudent et évitera à tout prix tout dérapage ou toute provocation de la part des manifestants.
Ultimatum
Pour Antsiranana, la descente dans la rue aura lieu après l'expiration de l'ultimatum de 48 heures lancé par les étudiants. Ces derniers ont exprimé leurs revendications en 24 points dont, principalement, le rétablissement de l'éléctricité. Selon un témoin, qui se trouve sur place, “les politiciens locaux d'opposition soutiennent les étudiants dans leurs revendications”.
Concernant la province de Fianarantsoa, il y a eu des essais, mais aucune manifestation n'y a jamais eu lieu jusqu'à maintenant. Le meeting que les opposants ont voulu organiser samedi a avorté. Le président de la Délégation spéciale de la province de Fianarantsoa, Fidy Mpanjato Rakotonarivo, a donné son avis en citant le premier rendez-vous de l'opposition à Ampasambazaha. “La population de Fianarantsoa en a assez des manipulations politiques. Elle veut la tranquilité”, a-t-il affirmé, hier.

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