«Calme-toi. Ne bouge pas. Ferme ta gueule. Avoahy ny vola !». Ce sont les termes exacts utilisés par trois hommes armés de pistolet automatique à l’endroit de l’unique hôte du restaurant japonais Kyo à Ampandrana dans la soirée du 30 avril au cours de laquelle l’établissement a été attaqué. L’hôte en question est un ressortissant français de passage à Madagascar et s’avère être un ami du couple franco-japonais, propriétaire des lieux. Le couple étant parti en vacances au Japon depuis le 20 avril, le Français a été prié de séjourner dans l’établissement
Plusieurs hypothèses permettent d’avancer que l’attaque était préméditée. En premier lieu, le fait que les trois malfaiteurs sont entrés dans l’établissement par une fenêtre qu’ils ont fragmentée. Or, c’est juste au-dessus de cette fenêtre qu’est installé l’un des trois systèmes d’alarme électroniques de l’établissement, en panne depuis un certain temps. Ce n’est donc pas le fruit du hasard si les cambrioleurs sont venus de ce côté-là. Une panne technique dont l’agent de sécurité est sûrement censé être informé, mais il n’était pas venu ce soir-là pour le motif que c’était son jour de repos. Enfin, l’ami du couple qui s’amenait avec une certaine somme d’argent, et le fait que les bandits étaient en possession des clés de la Mégane du couple, garée dans la cour du restaurant.
Les voleurs sont donc entrés sans encombre dans l’établissement, mais l’ami du propriétaire qui dormait à l’étage a été alerté par les bruits qu’ils faisaient au rez-de-chaussée. L’homme est descendu pour voir, mais une fois face aux bandits, il a été menacé par les trois hommes, lesquels opéraient à visage découvert tout en portant des bonnets en pelote.
Le Français a été dépouillé de la somme d’un million d’ariary, puis solidement ligoté avant que les voleurs n’entrent dans un bureau où ils se sont emparés de deux ordinateurs portables et de deux unités centrales, lesquels ont été placés dans la Mégane avec laquelle les bandits se sont enfuis sans avoir été inquiétés.
Une fois les voleurs partis, le Français a essayé de se défaire de ses liens. Ce qu’il a réussi à faire, et il a pu donner l’alerte. L’appel a été entendu par les riverains, lesquels ont à leur tour appelé la police qui n’a pas manqué de venir, mais c’était trop tard.
No comments:
Post a Comment