Dénommé Sekay et détaché dans la commune rurale de Marondry située à 45 km d'Ankazobe, ce caporal portant le béret rouge sème la terreur dans les environs. Samedi dernier, le caporal, déjà éméché, en a encore fait à sa tête et tiré 4 coups en l'air, alors que c'était jour de marché et que personne n'était venu lui chercher noise. Et quand les gens n'ont pas l'habitude d'entendre des coups de feu, c'est la panique totale puisque même s'ils côtoient souvent les bandits de grand chemin (" les dahalo "), ces derniers n'ont pas encore d'armes à feu dans cette zone. Après le marché, le caporal voulait rejoindre la ville d'Ankazobe et l'un des rares taxis-brousse reliant les deux communes ne pouvait pas le refuser à son bord. Tout le monde a peur des représailles que le caporal n'hésiterait pas à infliger à ceux qui osent lui faire face ou à ne pas se plier à ses quatre volontés. Les voyageurs du taxi-brousse étaient tous terrorisés car même à bord du véhicule, il continuait à semer la panique avec son arme à feu. Les gens ont dû se protéger avec les sacs de riz ou de légumes qui se trouvaient à leur portée. Ils avaient peur que le caporal tire encore.
Des femmes ont tremblé et pleuré et l'une d'elles a dû consulter un médecin, une fois à Ankazobe. Elle avait la palpitation, sans parler du traumatisme psychologique. Il faut souligner que la terreur à bord du taxi-brousse a duré 2h30 étant donné le mauvais état de la route jusqu'à la RN4. Des employés pour la pulvérisation intra-domiciliaire contre le paludisme rapportent, par ailleurs, que dernièrement, le caporal a tiré un coup en l'air pour faire peur à une femme et il l'a fait tout près de ses oreilles. Résultat : la femme est devenue sourde depuis et il faut y ajouter le traumatisme psychologique de telles représailles gratuites. Censé assurer la sécurité de la population dans cette zone enclavée, le caporal s'amuse donc à jouer au terroriste. Il sait probablement dans une zone enclavée comme celle-ci, les gens ont souvent peur de se plaindre auprès des autorités compétentes. Car la plupart du temps, la moindre autorité comme le port d'armes du caporal suffit pour terroriser la population, le rançonner… Quoi qu'il en soit, les autorités compétentes devraient examiner de près le cas du caporal Sekay.
No comments:
Post a Comment