Andry Rajoelina, président de la Haute autorité de la transition, avait-il une suite dans les idées lorsqu'il a annoncé son intention de changer la flotte d'Air Madagascar par des Airbus ? La réponse est probablement « oui », au vu de la réalisation des projets qu'il a promis jusqu'ici. La question sur l'origine du financement se pose, donc. Il n'y a que deux options possibles par rapport à la situation actuelle. L'emprunt auprès d'un ou des bailleurs de fonds, ou l'augmentation de la participation des privés dans les capitaux pour apporter de l'argent frais. Un haut responsable gouvernemental, proche du dossier, a évoqué l'éventualité d'opter pour la seconde option.
Suivre l'évolution
« L'État peut participer au financement d'un tel projet. Mais je pense qu'il est surtout temps d'envisager une plus grande ouverture des capitaux à des investisseurs privés », argumente ce responsable.
Airbus et Air France y trouvent leurs intérêts.
La même source souligne les intérêts d'un remplacement de la flotte d'Air Madagascar. Il permettra à la compagnie d'envisager une plus grande expansion par rapport à l'évolution du marché. Les appareils qu'elle utilise aujourd'hui ne sont plus adaptés. Un avion plus grand et qui dispose d'une autonomie de vol plus longue que le Boeing 767, par exemple, permettra à la compagnie nationale d'aller au-delà de Guangzhou, en Chine, avec une plus grande rentabilité. Par ailleurs, les Boeing 737 sont dépassés, aussi bien pour les vols intérieurs que régionaux.
« Je pense que l'Airbus 319 est très adapté pour les vols intérieurs, le 321 pour les vols régionaux et le 330 pour les long-courriers », analyse la même source.
Pour en revenir à l'ouverture des capitaux, il faut souligner que des investisseurs privés figurent parmi les actionnaires d'Air Madagascar. L'État détient 89,5 %, mais il y a également les compagnies Ny Havana, Aro, Sonapar et Air France. En août 2008, le gouvernement avait injecté 16,5 milliards d’ariary dans les capitaux afin de renforcer la capacité financière de la compagnie « et pour consolider l'emprise de l'État dans ce patrimoine national », avaient argué les dirigeants, à l'époque.
Cette notion de patrimoine national, justement, pourra trouver des partisans pour contrer une éventuelle ouverture des capitaux d'Air Madagascar. Mais l'État pourrait simplement vendre une partie de sa part à un des actionnaires et rester majoritaire. Il pourra aussi faire appel à de grandes multinationales qui ont une puissance financière importante.
La Secren renflouée par une société française.
Le chemin à parcourir est encore long, mais la Secren profite du moindre vent qui souffle pour se rapprocher de la destination qu'elle s'est fixée. En tout cas, Abel Ntsay depuis qu'il est nommé au poste duj directeur général de cette société, de concert avec le Pca de celle-ci, Freddie Mahazoasy, et non moins ministre du commerce, ne cessent d'œuvrer pour son redressement. En effet, vendredi dernier, un accord de partenariat entre l' " Établissement François Meunier " (EFM), une société qui s'occupe de la construction et du chantier naval basé en France, et la Secren est signé par les responsables des deux parties. On notera que 5 jours durant le patron de l'EFM et son équipe ont visité le chantier de la Secren et ont tenu des réunions de travail avec les techniciens de celle-ci. Sensibles à la vétusté des infrastructures et des matériels de la Secren, les responsables de l'EFM, dans leurs interventions ont donné la priorité à leur réhabilitation. " La Secren, a tous les critères requis pour pouvoir se développer et rester le n° 1 de l'océan Indien en matière de chantier naval " ont déclaré ceux de l'EFM. Cet accord de partenariat ne peut donc que propulser davantage la Secren vers un horizon radieux, d'un bleu d'Azur.
Filiale du groupe MEUNIER Industries, la SAS Établissements François MEUNIER est un spécialiste reconnu de la maintenance mécanique et de moteurs, en milieu naval et industriel.
A partir de leurs implantations bretonnes, forts de leur expérience et de leurs savoir-faire, les 130 collaborateurs des Ets F. MEUNIER mettent leurs compétences et leur passion au service de leurs Clients, en France et à l’International.
L'exploitation de l'uranium
Halte aux investisseurs aventuriers. L’État, à travers l’Office des mines nationales et des industries stratégiques (OMNIS) et le ministère des Mines et des hydrocarbures, est en train de faire le point sur l’avancement des projets miniers à Madagascar. Il veut déterminer la réelle intention ainsi que la capacité technique et financière des investisseurs en vue d’optimiser les impacts directs de ces projets sur la population et le développement du pays.
Selon notre information, cinq contrats de prospection d’uranium sont aujourd’hui en voie d’annulation. Mais la mesure concerne également le pétrole et le charbon de terre. Plusieurs dossiers seraient encore en cours de traitement.
« Nous allons distinguer les vrais investisseurs des simples spéculateurs. Des mesures d’incitations seront prises en faveur des premiers et l’État prendra les sanctions qui s’imposent à l’encontre de ceux qui font tout simplement de la spéculation », avait déjà déclaré à plusieurs reprises Mamy Ratovomalala, ministre des Mines et des hydrocarbures.
Forte potentialité
Cette décision serait prise, face au nombre élevé de projets et de compagnies qui disposent de permis de recherche et de prospection alors que très peu arrivent à la phase de développement. Certains promoteurs retardent les travaux par choix stratégique, d’autres le font délibérément pour prolonger la phase d’exploration et d’autres sont, tout simplement des spéculateurs qui n'apportent rien au développement du pays. Certaines compagnies font de la fraude fiscale avec des arriérés pouvant aller jusqu’à 10 millions de dollars.
Les potentiels dont disposent Madagascar ont déjà été prouvés depuis bien longtemps. Le charbon de la Sakoa ainsi que l’uranium de Folakara et de Vinanikarena par exemple, ont déjà été exportés dans les années 40. Par ailleurs, des indices scientifiques confirmant ces potentiels ont été relevés par les recherches effectuées par les compagnies qui se sont succédé comme la Société de pétrole de Madagascar (SPM) et la Commission à l’énergie atomique (CEA).
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