Après les mamans, les papas !
Honneur aux dames bien sûr, mais aussi une légalisation plus tardive de la fête (1952 pour
En France, on célèbre
... et au Luxembourg, plusieurs mois après tout le monde !
Mais au fait... avant 1952, comment faisaient les papas ?
Origine de la fête des pères
Dieu créateur a de tout temps été nommé Dieu le Père. Puis Abraham, Père des croyants, du XIXème siècle avant JC, patriarche biblique dans le sens d'ancêtre de plusieurs lignées, car les peuples juifs, arabes et chrétiens revendiquent être de sa descendance. Puis les romains avaient leurs pères, les empereurs nommés Pères de
Sans remonter au Pater familias romain, dont le terme usuel aujourd'hui évoque l'autorité plus que la tendresse, ce sont à nouveau les américains, comme pour les mamans, qui ont consacré les premiers un moment aux papas. Car il fallait rendre les deux sexes égaux, mais cette fois à l'envers !
Ainsi, tout comme pour la fête des mères, c'est en Amérique qu'est née l'idée de fêter les Papas et plus exactement à Spokane aux Etats-Unis. C'est une femme qui s'appelait Sonora Smart Dodd qui a eu cette idée en écoutant un sermon le jour de la fête des mères en 1909. Elle avait été élevée elle et ses cinq frères et soeurs par son père, Henry Jackson Smart, suite au décès de sa maman et elle fut donc la première personne à proposer la fête des Pères car elle voulait lui faire savoir à quel point elle lui était reconnaissante. Son Papa étant né un 19 juin, la première fête des Pères fut célébrée ce même jour en 1910 (mais il faudra attendre 1966 pour que la fête devienne officielle).
Calvin Coolidge, Président oublié de 1924 à 1929, inaugure son mandat par la création d'un jour spécial dédié aux papas, et Lyndon Johnson, successeur de John F. Kennedy, fixe cette fête au troisième dimanche de juin en 1966. Dès 1972, le président Richard Nixon institue la célébration nationale de la journée de la fête des Pères le troisième dimanche de juin. Comme en France, alors que la date diffère des Etats-Unis pour
Le cadeau le plus classique c’était la cravate
PETITE HISTOIRE DE
Cravate est un mot qui ne nous vient pas du latin. C'est un mot d'abord masculin, venu de Croate, pour désigner l'ornement porté par les cavaliers croates du régiment de mercenaires Royal-Cravate de Louis XIV au XVIIème siècle. Puis très vite porté au féminin. Le verbe cravater en a découlé au XIXème siècle. Mais avant cela, beaucoup de tissus avaient été noués…
Les tissus noués de l'Antiquité à... la cravate
Les premiers utilisateurs connus de la cravate semblent être les chinois. Il s'agissait d'un simple tissu noué autour du cou. Les milliers de soldats qui accompagnent le premier empereur chinois dans sa tombe du IIIème siècle avant JC sont tous cravatés de noeuds de soie. On retrouve cet usage dans beaucoup de peuples de l'antiquité, sur divers continents, signe d'asservissement autant que de dominance social. Tout comme les colliers et autres bracelets de métal ou de pierres précieuses. Donc signe distinctif, comme aujourd'hui : un jeune cadre dynamique ne se doit-il pas de porter cravate ? il n'y a qu'à voir les annonces de recrutement pour s'en convaincre, au moins en France !
Les romains en ont les premiers fait un autre usage. Les soldats romains portaient un tissu de soie ou de laine pour préserver leur gorge du froid, un focalium (fauces signifie gorge en latin). Qui disait focalium disait légionnaire, marque de statut autant que protection.
On retrouve ensuite cet usage chez des religieux de diverses confessions au cours des siècles.
Beaucoup plus tard, l'usage du port d'un tissu autour du cou va suivre la mode vestimentaire. On pense tout de suite à la fameuse fraise, suivie du jabot de dentelle, pas vraiment masculin mais moins strict que les costumes raides d'avant le XVIème siècle.
Ces cols vont prendre leur indépendance, pour être rapportés sur le vêtement.
Les Croates envahissent l'Europe
Sous l'influence du régiment croate, la cravate sera donc lancée au XVIIème siècle, le mot faisant son apparition vers 1650. Chaque classe sociale de l'armée s'en empare pour marquer son statut grâce à des tissus différents, puis la cour à Versailles s'enflamme. La mode est lancée à travers l'Europe. D'ailleurs le Roi Soleil avait son cravatier qui créait et lui nouait l'objet choisi en fonction du vêtement. La dentelle était toujours de mise, associée à la soie par exemple. Le noeud de cravate mettait en valeur le col, et réciproquement. Mais ces premiers plastrons blessants, notamment pour les soldats au combat, connaîtront de nombreuses variantes plus supportables.
C'est George Bryan Brummel en ce début XIXème outre-manche qui, tout en démocratisant le costume, mit la cravate en vedette, et il excellait dans l'art d'accommoder les noeuds. Les tissus étaient toujours non doublés comme aujourd'hui, mais précieux. L'Europe le suivit.
Le XXème siècle
Au début du XXème siècle, la folie-cravate un peu tombée en désuétude au fil des décennies, rebondit. La femme s'y met, en tout cas les garçonnes. En même temps le noeud-pap apparaît, sous différentes formes, à la suite de la création à Paris en 1904 de l'opéra dramatique italien Madame Butterfly, sur une musique de Giaccomo Puccini.
La suite est connue, l'avenir l'est moins. Même si depuis quelque temps on en trouve des clignotantes pour les fêtes. Et si les noeuds papillon ont appris à se faire tout seuls depuis longtemps (quel casse-tête à faire soi-même !).
L'usage du blanc ou du noir est toujours lourd de sens, la cravate est alors message. Les cravates se sont sophistiquées dans leur fabrication, doublées ou triplées, les formes (largeur et aussi longueur) évoluent, bref elles font l'objet de modes. La façon de faire le noeud semble maintenant immuable.
Si l'homme moderne la porte moins systématiquement au bureau en France et ailleurs, elle reste avant tout une marque de position sociale, et comme cadeau de Fête des Pères, on n'est pas prêt de lui tordre le cou !
Heureuse fête des pères
à tous les papas !
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