La fin de ce mois, le 30 juin, est une date fatidique pour les immigrés malgaches en France et en situation irrégulière. Nés en France, bien intégrés, salariés, scolarisés, étudiants, mais sans-papiers, ils sont ainsi menacés, avec des milliers d’autres, de reconduite à la frontière après cette date.
Celle qui marque à la fois la fin de l’année scolaire et de la suspension des procédures d’expulsion. Les associations, telle que l’Association des Etudiants d’Origine Malgache, ont commencé avec d’autres organisations à mettre la pression, mais la nouvelle réforme du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile reste inéluctable. Avec elle, venir et séjourner en France deviendra de plus en plus difficile. Un étudiant n’aura pas la liberté de choisir sa filière d’étude, ni l’université où il aimerait s’inscrire. Les possibilités de rejoindre en France son conjoint, ses parents, c’est-à-dire de vivre en famille, seront rendues pratiquement nulles. Choisir de venir en France pour se soigner ne sera plus considéré comme un droit pour un malade.
Des chiffres
S’il est, pour le moment, absolument impossible d’avoir une idée exacte de l’importance numérique du phénomène migratoire clandestin en France, il est aussi très difficile d’avoir le nombre exact de Malgaches vivant actuellement en France. D’après les informations diffusées par MBS jeudi, ils seraient maintenant 13.000 en situation régulière et ayant un visa de séjour en France métropolitaine, exclusion faite des binationaux. Ils sont 1900 à
Expulsion
Il est vrai qu’obtenir un visa au Consulat de France, à quelque titre que ce soit, relève de l’exploit. Quant à ceux qui ont eu la chance d’être embauchés en CDD ou CDI, ils perdront leur titre de séjour à la fin de leur contrat de travail ou en cas de licenciement, même s’ils ont cotisé au chômage. Pour les étudiants qui ont fini leurs études, la réforme limite à 6 mois leur droit de séjour pour se trouver un emploi correspondant. Faute de quoi, ils seront refoulés. D’ailleurs certains sont déjà, faute d’avoir satisfait aux conditions draconiennes requises pour régulariser leur situation, sommés de quitter le territoire français, ou détenus dans des centres de rétention avant d’être expulsés. Les quelques individus jugés « bons et utiles pour
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