Selon Joaquim Chissano, l’éventuel boycott ou retrait du système de la mouvance Ravalomanana n’aura pas d’impacts sur le processus électoral.
Si le nouveau calendrier électoral est respecté, les trois mouvances (Ravalomanana, Ratsiraka et Zafy) sont exclues. Répondant hier à la question portant sur l’éventuel retrait du système de la mouvance Ravalomanana après le rejet de la candidature de l’ancienne Première Dame, l’ancien président mozambicain de marteler : « Boycott n’est pas blocage. Les élections sont pour ceux qui ne boycottent pas. » Joaquim Chissano d’enfoncer le clou : « Il ne faut pas confondre la mouvance Ravalomanana avec le peuple malgache. Le peuple malgache est mûr. » Interrogé si l’éventuel boycott et retrait de la mouvance Ravalomanana risquent de compromettre le processus électoral, le médiateur de la SADC de déclarer : « Le débat a été fait. Maintenant, c’est au peuple malgache de choisir. » Quant à la crédibilité des futures élections, Joaquim Chissano d’affirmer : « C’est le peuple malgache qui va décider. » Lors de la conférence de presse d’hier, le médiateur de la SADC a exhorté les partenaires internationaux de Madagascar à apporter tout le soutien financier, matériel et logistique nécessaire pour la tenue cette année d’élections libres, équitables et transparentes.
Sur le point de non-retour ?Pour la énième fois, la SADC a réitéré hier sa détermination à appliquer, en collaboration avec l’Union africaine, le GIC-M et l’ensemble de la communauté internationale, des sanctions robustes ciblées à tous ceux qui cherchent à saper la bonne exécution du processus électoral. « L’équipe de la médiation de la SADC exhorte le peuple malgache, en particulier les acteurs politiques malgaches à jouer un rôle positif et à maintenir la paix, la stabilité et l’esprit de tolérance, apaisement et réconciliation nationale au moment où le pays marche vers les élections pour mettre fin à la crise, et rétablir l’ordre constitutionnel à Madagascar », a déclaré hier Joaquim Chissano. En tout cas, on a l’impression que Madagascar est sur le point de non-retour quant à la tenue d’élections cette année. Mais de l’autre côté, il y a les trois mouvances de l’opposition qui n’y participent pas. Le problème de légitimité des futurs élus risque de se poser.
RAJAOFERA Eugène
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