Monday, May 03, 2010
Sarkozy veille aux grains
Bien que l’ancien président Marc Ravalomanana ne le qualifie pas de « tête-à-tête » entre lui et le président de la HAT, Andry Rajoelina, le face-à-face entre les deux principaux protagonistes de la crise a eu bel et bien lieu à Pretoria, plus précisément, au « Presidential Guest House » du président sud-africain, Jacob Zuma. Seuls Joaquim Chissano et le président Jacob Zuma ont été autorisés à assister à la rencontre, le premier en tant que médiateur et le second en tant que facilitateur. Mais, quelle a été la stupéfaction lorsque, contrairement aux autres membres des mouvances politiques et aux délégués des pays représentés à Pretoria durant les négociations, le conseiller du président Nicolas Sarkozy pour l’Afrique, André Parant, et Mme Béatrice Lederle du Quay d’Orsay, ont pu avoir accès aux couloirs conduisant directement dans la salle où s’est tenue la rencontre à deux. Finalement interdits d’entrer dans la salle, André Parant et Béatrice Lederle se sont contentés de recueillir dans les couloirs les informations qui sortaient de la réunion. Des membres des trois mouvances ont qualifié de scandaleuse la présence de ces représentants de la France au Presidential Guest House du président Zuma, jeudi dernier. Ils ont même parlé d’« espionnage de la France ».
Cependant dans une interview qu'il a accordée au journal « La Croix », le porte-parole du Ministère des Affaires Etrangères français, Bernard Valero, souligne: « la France souhaite que des consultations plus complètes et détaillées que le médiateur s'est engagé à conduire dans les prochains jours permettent d'aboutir à un accord. Elle reste naturellement disposée à y apporter son concours. » Par ailleurs, Bernard Valero précise que la France et l'Afrique du Sud ont proposé, en étroite collaboration avec le médiateur Joaquim Chissano, à Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina « un nouveau schéma de sortie de crise qui, tout en s'inspirant des accords de Maputo et d'Addis-Abeba, se voulait plus opérationnel en tenant compte de l'urgence de rétablir un ordre constitutionnel par la voie d'élections libres, transparentes et crédibles. » Le porte-parole du Quay d'Orsay souligne que ce schéma a recueillis l'accord de 2 principaux protagonistes.
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