Thursday, May 13, 2010

Après le plan B, le plan C: écarter coute que coute les pro Ravalomanana

Ralitera Andrianandraina, Ravalomanana Marc, Andrianarimanana Radinarivelo Richard, Rakotovao Ambinintsoa dit Mbinina, Raoelina Jean Heriniaina, Jadifara Laurent, Andriamihoatra Rajaomilison Jules Christian, Fikisy Lydie, Ralamboarison Anatole Marie Serge dit Rio, René Berthin dit Waints, Andrianjafimasinony Bien Aimé, Ramasy Marcel, Fatima Jeannot, Randriamidona Jean-Claude, Kotokely Manahirana dit Kotokely, Razafindraoizy Odilon Parfait, Colonel Razanakoto Ambroise, Colonel Jerry et Caporal Bruno dit Varatra. Ils sont 19 à être inculpés d’assassinat et de tentative d’assassinat de plusieurs personnes le 07 février 2009, suivant le dossier de procédure (Ordonnance de transmission des pièces à la Chambre d’accusation n°6052-RP/09-11-CR/J3/09) transmis par le Doyen des Juges d’Instruction près le Tribunal de Première Instance d’Antananarivo au Procureur Général de la Cour d’Appel.

71 morts et 698 blessés. Il est stipulé dans l’exposé des faits du dossier que le 07 février 2009, 60 000 manifestants de la Place du 13 Mai ont décidé de monter au Palais d’Ambohitsorohitra. Le dossier parle, d’après les inventaires établis par la Croix-Rouge nationale Malagasy ainsi que les registres fournis par les établissements hospitaliers de la Capitale, de 71 morts et 698 blessés à l’issue de la tuerie d’Ambohitsorohitra. Les 19 personnes sus-citées sont inculpées « d’avoir à Antananarivo, le 07 février 2009, commis avec guet-apens le meurtre de plusieurs personnes ; et d’avoir à Ambohitsorohitra, le 07 février 2009, tenté de commettre un meurtre avec préméditation ou guet-apens, laquelle tentative manifestée par un commencement d’exécution n’a été suspendue ou n’a manqué son effet que par des circonstances indépendantes de son auteur, notamment la fuite des victimes
Précipitation inquiétante. Le dossier stipule que ces infractions prévues et réprimées par les articles 2, 295-296-298 et 302 du code pénal sont passibles de la peine de mort. Reste à savoir si cette peine de mort est toujours applicable à Madagascar. En tout cas, bon nombre d’observateurs s’inquiètent sur la précipitation avec laquelle on traite ce dossier 07 février. Tout a été déclenché par une conférence de presse tenue vendredi dernier à Faravohitra par le secrétaire général du ministère de la Justice. Une conférence de presse qui a été organisée à une période où Andry Rajoelina consulte en vue de son futur gouvernement. L’actuelle ministre de la Justice, pour pouvoir se maintenir à son poste, voudrait-elle faire d’un exploit le traitement de ce dossier 07 février en versant dans une précipitation qui risque de rendre difficile la recherche de la vérité? Il faut rappeler que l’ancien président Marc Ravalomanana a fait appel à une commission d’enquête internationale indépendante pour instruire sur la tuerie de 07 février. Quoi qu’il en soit, il faut dire que ceux qui ont envoyé les manifestants à Ambohitsorohitra sont également responsables et méritent d’être jugés.

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