


Il ne faut pas oublier que d'Analamanga à Antananarivo, la capitale a toujours intégré, à des échelles différentes selon les périodes, les populations des zones rurales et des provinces. L'espace symbolique de Manjakamiadana par exemple est géré comme un village, où non seulement tous les rangs de l'Imerina, mais tous les groupes malgaches se sont exprimés. Les rois qui ont construit le Rova on su intégrer les savoirs des provinces dans ce Palais, et ont regné sur tout Madagascar. Tant que le Rova ne sera pas considéré comme un espace national, il restera en ruines.
La porte d'entrée du Rova est surmontée de l'emblème du « Voromahery » (l'aigle, qui est un oiseau puissant), symbole du pouvoir royal.






De 50 000 habitants en 1895, la capitale atteint les 70 000 habitants en 1925. Encore des transformations : création de nouveaux quartiers dont celui d'Antaninarenina (quartier administratif), celui d'Analakely (quartier commercial) dont le marché sera aménagé en 1925 ainsi que les percements des tunnels Hubert Garbit(1) et d'Ambanidia.

Depuis, la ville poursuit son extension : 160 000 habitants en 1946, 200 000 habitants en 1954 et le recensement général de la population et de l'habitat effectué en 1993 annoncait que plus d'un million vivait dans le "Grand Antananarivo".En 2009 avec le boum démographique et l'exode rural, sans compter la crise socio-politique, le nombre de la population tananarivienne avoisine les 2.000.000 d'individus.
(1)Les automobilistes empruntant le tunnel Garbit ou Jean Ralaimongo en provenance d’Ambohidahy ont été désagréablement surpris par une « averse », juste au sortir de ce passage souterrain. Cette « pluie », ainsi que les ruissellements au quotidien s’écoulant sur les parois du tunnel sont, en fait, des eaux usées des égouts et caniveaux couverts installés au dessus de cet ouvrage d’art, construit il y a 86 ans. C’est, en tout cas, l’explication fournie par trois ouvriers de la commune urbaine d’Antananarivo, venus sur les lieux pour réparer les dégâts. « Une brèche s’est formée dans les caniveaux, à ce niveau du tunnel, d’où cette grande fuite d’eaux usées. Nous terminerons les travaux aujourd’hui même (hier), dès que les matériaux pour le dallage seront disponibles », rassurent-ils. Apparemment, ces propos ne semblent pas apaiser les esprits des piétons qui craignent que le tunnel, creusé en 1914 et inauguré dix ans plus tard, en 1924, ne s’effondre à tout moment sur leur passage.
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