Sunday, April 29, 2007

Manifestations anti mérina à Toliara


Le mécontentement semble s’être généralisé hier à Toliara. Cette fois, ce n’étaient plus les étudiants qui ont manifesté, mais plutôt une partie de la population locale sinon des partisans de l’opposition locale.

En effet, cette opposition avait prévu d’organiser un meeting sur la place du «Jardin de la mer», là où les étudiants de l’université se sont accrochés avec les forces de l’ordre la veille.

Au départ, tout avait l’air de se dérouler normalement. En tout cas, apprend-on de source bien informée, que les quelques centaines de personnes qui ont répondu à l’appel des organisateurs de la manifestation, ont pu défiler tranquillement dans les rues de la ville, depuis leur point de départ jusqu’aux alentours du palais du Faritany. A la tête des ces manifestants, il y avait, a-t-on indiqué, le sénateur Robert Razaka et le député Dimby Benaria, lesquels auraient tout tenter pour rencontrer le président de la délégation spéciale de la province, mais en vain.

Face à ce refus, il a été alors convenu que les uns et les autres se séparent et rentrent chez eux, mais c’est sur le chemin du retour qu’ils ont rencontré des «supporters» visiblement inattendus.

Car, une autre foule de manifestants avait eu également l’intention de s’associer au mouvement conduit par ces parlementaires. Très vite et après quelques propos d’excitation émanant des nouveaux venus (ils étaient plusieurs milliers d’après les informations qui nous ont été communiquées), une sorte de distribution des tâches ou de répartition des travaux a été convenue.



Par vagues

Il était alors question de s’attaquer aux «non natifs» de la province, notamment ceux qui détiennent des magasins ou autres étals de commerce.

C’est ainsi que, par vagues, rapporte-t-on encore, ces manifestants sont allés saccager ces magasins et ces étals appartenant à des non-originaires de la province, pratiquement dans tous les quartiers de la ville.

Notre source fait état de plusieurs dizaines de commerces détruits ou totalement partis en fumée.

Quant au nombre de blessés, on parle d’une vingtaine qui l’ont été plus ou moins sérieusement au cours des accrochages avec les forces de l’ordre et pendant les courses-poursuites qui s’en sont suivies dans les rues et différents quartiers de la ville.

Que dire de cet événement ? Un fait est patent : les meneurs de cette manifestation ne se sont vraisemblablement pas attendus à cette tournure plus ou moins tragique des choses. Sinon, ils auraient certainement trouvé les moyens de calmer et maitriser leurs «militants». D’autant plus qu’on a affaire à des parlementaires censés être parmi les premiers à respecter les lois. Ces lois qu’ils délibèrent et votent au niveau de leur assemblée respective.

Mais, il se peut aussi que les «casseurs» soient des éléments commandités de quelque part, et spécialement réquisitionnés pour haranguer la foule en vue de cette casse à relent «raciste».

La question est alors de savoir, si c’est réellement le cas, qui sont leurs commanditaires ?

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