Croc farm en situation de survie
Le moratoire sur la filière crocodile sera à nouveau discuté à Genève ce mois-ci. Croc farm indique être dans le rouge.
«Les
crocodiles sont des animaux préhistoriques qui vont diparaître de
Madagascar, faute de gestion durable ». Cette phrase pleine de
pessimisme a été mentionnée par Jean Christophe Peyre, président
directeur général de la Société d'exploitation de ranch de crocodile
(Cerca), plus connu sous le nom de Croc farm. Amer, il l'est et pour
cause, la société se trouve complètement dans le rouge depuis le
moratoire sorti par Cites (Convention on International Trade in
Endangered Species of wild fauna and flora) en septembre 2009. Celui-ci
interdit à la Grande île l'exportation de l'animal, mort ou vivant,
ainsi que ses dérivés.
« La filière crocodile a représenté 30% de l'activité faune de Madagascar. L'exploitation a suscité 1,5 milliards d'ariary de revenus. Aujourd'hui, deux sociétés ont fermé leurs portes. Seule Cerca a survécu, mais nous nous trouvons en permanence dans une situation de difficulté », déclare Zoly Randrianatoandro, directeur technique de la société. Cette survie, Croc farm le doit à sa vocation de parc et la réputation de sa cuisine. Les responsables reconnaissent, cependant, qu'en l'absence du revenu engendré par les produits de la maroquinerie, la survie de la société est fortement compromise. C'est pourquoi « nous attendons avec impatience les résultats de la réunion qui se déroulera à Genève le 27 juillet. Une délégation malgache viendra plaidoyer la suspension du moratoire. Nous croisons les doigts pour qu'elle ait enfin du succès », indique toujours Zoly Randrianatoandro.
Problème chronique
Ce n'est pas la première fois que ce problème revient sur la table de discussion du Cites, mais jusque là sans résultat positif. Certains acteurs de la filière reprochent à la partie étatique de l'absence de véritable expert dans la délégation, lors des réunions précédentes. La classification des crocodiles dans l'annexe 1 de la Cites amplifie les inquiétudes des opérateurs. « Cet animal se trouve actuellement dans l'annexe deux. La Cites pourrait très bien suspendre le moratoire et le classer dans l'annexe 1. L'animal ne pourrait plus être exploité », explique le directeur technique de
« Croc farm ». Paradoxalement, cette décision pourrait constituer plus de risque de disparition des crocodiles. Avec leur statut de prédateurs, les être humains veulent leur disparition et détruisent leurs œufs. Avec le système de ranching, ces derniers sont achetés jusqu'à Ar 2000 la pièce, et un trou peut en renfermer jusqu'à 40 unités. Au lieu de les manger, la population les vend. Pour le cas de Croc Farm, 10% des bébés crocodiles sont relâchés dans la nature après l'éclosion. Ce processus est suspendu depuis le moratoire, afin de réduire les charges. Les œufs ont été acheminés par avion.
« La filière crocodile a représenté 30% de l'activité faune de Madagascar. L'exploitation a suscité 1,5 milliards d'ariary de revenus. Aujourd'hui, deux sociétés ont fermé leurs portes. Seule Cerca a survécu, mais nous nous trouvons en permanence dans une situation de difficulté », déclare Zoly Randrianatoandro, directeur technique de la société. Cette survie, Croc farm le doit à sa vocation de parc et la réputation de sa cuisine. Les responsables reconnaissent, cependant, qu'en l'absence du revenu engendré par les produits de la maroquinerie, la survie de la société est fortement compromise. C'est pourquoi « nous attendons avec impatience les résultats de la réunion qui se déroulera à Genève le 27 juillet. Une délégation malgache viendra plaidoyer la suspension du moratoire. Nous croisons les doigts pour qu'elle ait enfin du succès », indique toujours Zoly Randrianatoandro.
Problème chronique
Ce n'est pas la première fois que ce problème revient sur la table de discussion du Cites, mais jusque là sans résultat positif. Certains acteurs de la filière reprochent à la partie étatique de l'absence de véritable expert dans la délégation, lors des réunions précédentes. La classification des crocodiles dans l'annexe 1 de la Cites amplifie les inquiétudes des opérateurs. « Cet animal se trouve actuellement dans l'annexe deux. La Cites pourrait très bien suspendre le moratoire et le classer dans l'annexe 1. L'animal ne pourrait plus être exploité », explique le directeur technique de
« Croc farm ». Paradoxalement, cette décision pourrait constituer plus de risque de disparition des crocodiles. Avec leur statut de prédateurs, les être humains veulent leur disparition et détruisent leurs œufs. Avec le système de ranching, ces derniers sont achetés jusqu'à Ar 2000 la pièce, et un trou peut en renfermer jusqu'à 40 unités. Au lieu de les manger, la population les vend. Pour le cas de Croc Farm, 10% des bébés crocodiles sont relâchés dans la nature après l'éclosion. Ce processus est suspendu depuis le moratoire, afin de réduire les charges. Les œufs ont été acheminés par avion.
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