Monday, July 02, 2012

Opéra : Le public, également sous le charme de Carmen !


PDF Imprimer Envoyer
Lundi, 02 Juillet 2012 



Attachée aux gitans d’Espagne, Carmen est l’ensorceleuse qui réduit l’homme en esclavage. Hors la loi, excessive, éprise de liberté, Carmen pousse son amant au crime.
L’histoire de Carmen en a ébloui plus d’un à l’IFM vendredi et samedi dernier. L’histoire ? Elle se déroule à Seville aux environs de 1820. Une jeune fille de Navarre, Micaëla dont le rôle est joué par Holy Razafindrazaka, recherche le brigadier Don José. Les soldats lui disent qu'il arrivera avec la relève de la garde. La fanfare qui annonce la Garde montante (et descendante) retentit à la trompette et aux fifres (flûtes piccolos), auxquels se joignent les voix aiguës des enfants : ceux du chœur d’enfants de Laka association. Une cloche sonne, c'est la sortie des cigarières de la manufacture de Séville. La plus connue et la plus belle d'entre elles apparaît, elle est entourée de soupirants, c'est Carmen. Elle jette au brigadier des Dragons, Don José, une fleur qu'elle a mordue..."Si je t'aime, prends garde à toi !" Puis elle interprète la célèbre Habanera : "L'amour est enfant de Bohème". Don José semble indifférent à la danse de Carmen. Celle-ci lui lance la fleur qu'elle porte au corsage et le chœur reprend le thème de la Habanera. Resté seul, Don José contemple la fleur. Sur ces entrefaites arrive Micaëla. Tous deux chantent un tendre duo qui libère momentanément Don José du charme de Carmen. Soudain un grand tapage se fait entendre dans la manufacture. Carmen a blessé au couteau une de ses rivales. Menacée d'être emprisonnée par Don José, elle tente de le séduire, en lui disant qu'il l'aime et qu'il la rejoindra pour danser la Séguedille. Troublé, Don José dénoue ses liens.
Un leurre. La bohémienne en fait se moque de lui et le compromet, profitant de sa déclaration d'amour puisque, par la suite, elle tombe sous le charme du célèbre, prétentieux et brillant toréador Escamillo. Soudain, les trompettes sonnent, Don José doit retourner à la caserne. La sonnerie des clairons se superpose au thème de la danse de Carmen. Le ton monte, et Don José chante : "la fleur que tu m'avais jetée".. Tendre romance qui traduit son état d'âme. Il est partagé entre son amour et son honneur de soldat. Il sent également que Carmen lui échappe. Il devient jaloux, se dispute avec Carmen et la menace même de mort. En se tirant la carte, les tarots lui prédisent la mort. Prédiction qui se réalise à la fin puisque dans le quatrième et dernier acte, ce fut chose faite.
De la jalousie à la mort. Nous sommes transportés sur la place des Arènes de Séville. Carmen apparaît rayonnante d'amour au bras d'Escamillo le toréador. Frasquita et Mercédès la préviennent que Don José cherche à la voir. Carmen accepte de le rencontrer. Don José supplie Carmen de reprendre la vie commune. Demande que bien évidemment, la bohémienne refuse. Peu à peu son désespoir se transforme en colère. Dans les arènes, on acclame le toréador Escamillo. Devant l'inflexibilité de Carmen, Don José, désespéré, la poignarde. La gradation du désespoir de Don José est traduite, à l'orchestre, avec une puissance émotionnelle et pathétique : accords tendus, silences, crescendo. Dans un dernier cri d'amour, Don José se jette sur le corps de celle qu'il aime : on peut le tuer aussi... Le thème de la fatalité retentit avec force une dernière fois.

No comments: