Sunday, November 06, 2011

Comment lutter contre le cholestérol

Excès de cholestérol : artères en danger

Depuis de très nombreuses années, des études épidémiologiques ont permis de souligner le risque cardiovasculaire associé à un excès de cholestérol. Au même titre que l’hypertension, le tabagisme ou la sédentarité, il fait partie des "quatre bourreaux du coeur". Quel est le mécanisme en jeu et quels sont les principaux risques ?

Un excès de cholestérol peut entraîner des lésions sur la paroi des artères, qui sont directement en contact avec le flux sanguin.
De l’athérome à la thrombose

Le cholestérol en excès se dépose sur les parois des artères notamment celles du coeur (artères coronaires), formant des plaques graisseuses qui s’épaississent au fil des ans (athérosclérose).

Artères en danger: Les plaques réduisent leur calibre, rendent le passage du sang de plus en plus difficile et peuvent favoriser la formation d’un caillot (thrombose). Ce caillot peut boucher l’artère ou bien se détacher et obstruer un vaisseau plus petit.

Quand le sang ne passe plus, les cellules, privées d’oxygène, meurent. C’est l’accident ischémique qui, selon l’artère obstruée, entraîne différentes situations d’urgence vitale.

Trois grandes conséquences


Les artères du coeur (artères coronaires), celles du cerveau (carotides et vertébrales) et des jambes sont particulièrement touchées. Si le flux sanguin est interrompu, on parle alors respectivement d’infarctus du myocarde, d’accident vasculaire cérébral ou d’artérite des membres inférieurs.

Faire un régime adéquat

Principe du régime

Le régime hypocholestérolémiant n'est pas un régime "sans graisse" : elles représenteront 30% de la ration calorique (1 gramme de lipides/kg/jour) dont 1/3 d'acides gras poly-insaturés, 1/3 d'acides gras mono-insaturé et 1/3 d'acides gras saturés.

Réduire ou mieux normaliser le poids corporel par un régime hypocalorique dans toute hyperlipidémie avant d'envisager un autre traitement diététique ou médicamenteux..


Diminuer l'apport de graisses saturés par restriction des graisses d'origine animale terrestre (beurre même "allégé", charcuterie, viandes grasses, lard, saindoux, végétaline, lait et laitages non écrémés, crème fraîche, quiches, pizzas, brioches, croissants, pains au lait ou au chocolat, pâtisseries, glaces au lait, sauces du commerce, huiles et margarines non autorisés) : privilégier les poissons, le lait écrémé et les laitages à 0 % MG.


Augmenter l'apport de graisses polyinsaturées (huiles de noix, pépins de raisin, soja, tournesol, maïs ou carthame, margarines Becel, Crox-Vitol, Vitaquell, Wessana ou "au tournesol" du commerce).


Augmenter l'apport de graisses monoinsaturées (huiles d'olive ou de colza, graisse d'oie). Ces graisses seront utilisées au lieu des autres graisses pour l'accommodement et la cuisson à feu doux (car elles se dégradent au-dessus de 180°C).


Augmenter l'apport en acides gras polyinsaturés de la série omega 3 en consommant 3 fois par semaine au moins des poissons dits "gras" (anguille, hareng, maquereau, sardine, saumon, thon) qui ont la même valeur calorique que les viandes demi-grasses type filet de bœuf.


Augmenter l'apport de fibres en consommant plus de légumes et de fruits qui sont intéressants pour leur rôle anti-oxydant (vitamine C) et pour les caroténoïdes (la pectine paraît avoir un effet hypocholestérolémiant, mais une réduction de 10 % de la cholestérolémie nécessiterait l'ingestion impossible de 1.5 kg de pommes/jour).


Diminuer l'apport de cholestérol à moins de 300 mg/jour au lieu des 500 à 750 mg/jour habituels, en supprimant les aliments riche en cholestérol.

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