Thursday, May 10, 2007

UN MALGACHE SUR QUATRE EST HYPERTENDU

L’hypertension artérielle est une réalité à Madagascar. D'après les données du ministère de la Santé, du planning familial et de la sécurité sociale, un Malgache sur quatre souffre de problème d’hypertension artérielle.
Une grande sensibilisation sera menée par le ministère dans le cadre de la journée de lutte contre l’hypertension artérielle célébrée le 14 mai. Une grande marche sera organisée le 13 mai, initiative correspondant au début d'une série d’activités prévues à cette occasion.
Selon la ligue mondiale contre l'hypertension, cette maladie qui touche près d'un milliard de personnes dans le monde, dont 40% dans les pays occidentaux, peut entraîner des complications très graves.
“Sa prévention nécessite aussi l'adoption d'un mode de vie plus adapté au bien-être de chacun”, explique Dr Sonia Andrianarivelo, au sein du service ministériel.
Elle avance quelques conseils pour diminuer la tension artérielle. “Une personne hypertendue ne doit ni fumer, ni boire de l’alcool. Au contraire, il faut manger plus de légumes et de fruits tous les jours. Les graisses animales sont aussi à éviter, l’huile végétale est conseillée à leur place”, explique le médecin spécialiste, en ajoutant que le contrôle du poids et la prise d’aliments peu salés sont aussi à considérer.
Le tour de taille ne doit pas dépasser plus de 80 cm pour les femmes et pas plus de 96 cm pour les hommes. “Ceci diminue les risques de l’hypertension artérielle, mais seule la consultation d'un médecin peut nous aider à connaître notre poids adéquat”, soulève Dr Sonia Andrianarivelo.

La tension artérielle est la pression exercée par le sang, pompé par le coeur, sur les parois des artères. Si la tension est trop élevée, il y a hypertension, et le coeur doit fournir un plus grand effort.

Un grand nombre de personnes souffre d'hypertension, mais plus du tiers d'entre eux l'ignorent et la majorité ne présentent aucun signe ou symptôme, c'est pourquoi il faut faire connaître les méfaits de l'hypertension, que l'on appelle volontiers le "tueur silencieux".

Les hommes restent les principales victimes, alors que, en général, les personnes âgées de plus de 60 ans ont une tension artérielle trop élevée. Ignorer son état, et par conséquent ne pas se faire traiter, peut entraîner de graves conséquences : durcissement des artères avec diminution de sang au cerveau ou rupture des artères, lésions aux petites artères de l'oeil et affaiblissement de la vue, problèmes aux reins, accumulation de cholestérol et possibilités de crises cardiaques...

Pour s'éviter de telles conditions, rien de plus simple. Il s'agit de bien faire mesurer sa pression artérielle régulièrement dans le but de faire un dépistage précoce. Si jamais l'on diagnostiquait de l'hypertension, ne négligez plus de visiter régulièrement le médecin et de bien suivre ses recommandations.

La tension artérielle est l'une des constantes biologiques des plus importantes dans la surveillance de la santé. Repère essentiel de l'état cardio-vasculaire, elle est sujette à des variations soit physiologiques, soit pathologiques. Si sa diminution est rarement alarmante, son augmentation, lorsqu'elle est durable, constitue un facteur de risque d'accident vasculaire cérébral ou cardiaque, d'où la nécessité de la contrôler régulièrement et de la traiter si le besoin se fait sentir. Selon des confrères du Québec : " une enquête récente portant sur la santé cardio-vasculaire et la nutrition, 1 Québécois sur 7 est hypertendu. C'est beaucoup ! Le pire, c'est que 30 % des gens concernés ne le savent même pas !"

La prise de la tension : la mesure n'est valable que pour l'instant où elle a été effectuée et elle doit être prise au repos, dans le calme et en dehors de toute émotion. La tension peut varier d'un jour à l'autre, il est donc impossible d'arrêter un diagnostic fiable après une ou deux mesures seulement.

Facteurs physiologiques qui font varier la tension artérielle :

- L'âge : selon l'élasticité des artères, il est normal que la pression augmente
- Le sexe : la tension artérielle est en moyenne plus élevée chez l'homme que chez la femme ; toutefois, après la ménopause, la différence s'inverse
- La grossesse : en début de grossesse, la pression est très basse et elle ne retrouve un niveau normal qu'en fin de grossesse.
- L'activité : le coeur augmente son débit lors d'un effort physique et il est normal que la tension artérielle s'élève. Elle diminuera au repos et pendant le sommeil.

L'unité de pression artérielle est le millimètre de mercure (mmHg). La pression artérielle se décompose en pression artérielle maximale (systolique) et minimale (diastolique), pour cette raison, la lecture de la pression artérielle se fait toujours à l'aide de 2 nombres : la pression artérielle systolique et diastolique (exemple 13/8). En France, nous avons l'habitude de n'utiliser que les deux premiers chiffres de la pression en millimètre de mercure, ainsi par exemple : 13/8 signifie 130 mmHg pour la pression artérielle maximale (systolique) et 80 mmHg pour la pression artérielle minimale (diastolique).

À partir de 14/9 le patient est défini comme hypertendu. Cette définition est assez générale, car la situation du patient peut faire varier cette valeur de référence. Mais en gros, la valeur de pression artérielle à partir de laquelle on peut suspecter une hypertension artérielle est de 140 mmHg (14) (maxima) pour la pression artérielle systolique et de 90 mmHg (9) (minima) pour la pression artérielle diastolique.

Pourquoi 14/9 ? Parce qu'il est estimé qu'à partir de la valeur de 14/9, le risque pour le système cardio-vasculaire est important. En effet, plus le chiffre de pression artérielle est élevé et plus grand est le risque cardio-vasculaire. Le tableau ci-dessous est en effet éloquent

Doit-on faire baisser la tension artérielle ?

Oui, et de nombreuses études menées avec des traitements anti-hypertenseurs le prouvent. Aux États-Unis, une étude menée depuis 1950 dans la ville de Framingham nous apporte des résultats très précieux.

Les études nous montrent aussi que plus l'abaissement de pression artérielle est important, plus le résultat bénéfique pour le patient est grand. Mais il faut éviter parfois de trop abaisser la tension artérielle car des effets indésirables peuvent arriver : vertiges, malaises, chutes...).

Cas particuliers :

Pour les patients diabétiques et/ou insuffisants rénaux, la valeur de pression artérielle à partir de laquelle est définie une hypertension artérielle est de 130/85 mmHg (13/8,5). Pour les patients de plus de 60 ans, le chiffre de 160/90 mmHg (16/9) est toléré, en sachant que le chiffre de 140/90 mmHg (14/9) est idéal.

Plusieurs facteurs de risque peuvent conduire à l'hypertension :

- l'âge : plus de 40 ans
- l'hérédité
- l'obésité
- la consommation excessive d'alcool
- la consommation excessive de sel
- le taux de cholestérol élevé
- la cigarette
- le manque d'activité physique
- le diabète
- les "pilules" contraceptives
- les maladies rénale, thyroïdienne ou vasculaire.

Un suivi médical est important si vous souffrez d'hypertension.

Si vous consommez des médicaments pour contrôler votre tension artérielle, il faut les prendre régulièrement même lorsque vous vous sentez bien et que votre tension est bien maîtrisée. Souvenez-vous que les médicaments contrôlent l'hypertension artérielle mais ne la guérissent pas. Le maintien d'une bonne qualité de vie est essentiel au traitement. Consultez votre médecin ou votre pharmacien si votre tension artérielle n'est pas maîtrisée, si vous souffrez de maux de tète, de saignements de nez, de palpitations ou de bouffées de chaleur. De plus, certains médicaments peuvent vous être contre-indiqués, n'oubliez pas de signaler votre hypertension aux médecins que vous consultez, ainsi qu'à votre pharmacien lors de la délivrance de médicaments.

L'hypertension légère

Elle est définie comme une tension artérielle systolique entre 140 et 159 mmHg et une tension artérielle diastolique entre 90 et 99 mmHg. Cette forme d'hypertension est la plus fréquemment rencontrée en clinique et elle est associée à une augmentation du risque de maladies cardio-vasculaires, de maladies vasculaires cérébrales et de maladies rénales.

Son diagnostic peut reposer sur deux lectures répétées lors d'au moins trois consultations différentes sur une période d'environ six mois. Il est prudent de procéder à une analyse urinaire, à un bilan électrolytique, à une glycémie, à un bilan de la fonction rénale, à un bilan lipidique et à un électrocardiogramme.

Un traitement non pharmacologique doit être amorcé chez tout patient hypertendu léger. En effet, cette approche s'avère efficace comme seul mode de traitement chez 10 à 20 % des hypertendus légers. Une période d'essai de deux à trois mois est nécessaire avant de passer au traitement pharmacologique si l'on n'obtient pas une maîtrise tensionnelle et si le risque individuel du patient le justifie. Parmi les traitements non pharmacologiques on retrouve : l'arrêt du tabagisme, la perte d'excédant de poids, la diminution ou l'arrêt de consommation de sel et d'alcool et l'ajout d'activités physiques.

Le traitement pharmacologique est amorcé si les modifications des habitudes de vie se sont avérées inefficaces chez un patient qui présente des facteurs de risque de maladie cardio-vasculaire et/ou une atteinte des organes cibles. La cause la plus fréquente de l'échec du traitement de l'hypertension légère est le non-respect du traitement. Il est donc essentiel de bien vous informer auprès de votre pharmacien ou de votre médecin pour obtenir des renseignements clairs afin de maximiser votre traitement.

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