Thursday, February 02, 2006

CHIKUNGUNYA OU PAS ?

Rien ne permet d’affirmer qu’il s’agit bien de la maladie

Bien que non mortel, le chikungunya est devenu le pire cauchemar de la population de Toamasina. Depuis la saison des pluies, beaucoup se disent malades du paludisme… Jusque là, tout semble plutôt normal. Mais le doute a commencé à planer, laissant place à la panique, lorsque le chikungunya est apparu non loin de chez nous, sur l’île de La Réu-nion. Comme diraient certains, avec ces maladies là, tout peut arriver... Une simple piqûre de moustique suffit en effet à transmettre le virus de chikungunya, tout comme le paludisme d’ail-leurs.
Selon les dernières statistiques, 605 personnes (dont 350 de sexe féminin) ont été admises pour paludisme à l’Hopitaly Be de Toamasina depuis novembre 2005. Toutefois, rien ne permet jusque là d’affirmer s’il s’agit du chikungunya ou du simple paludisme.
Les symptômes du chikungunya sont similaires à ceux du paludisme (fièvre, nausées, maux de tête…) à la différence près que le chikungunya s’attaque aux ar-ticulations de membres su-périeurs. Or, dans cet hôpital, les patients ont plutôt mal au dos… Le doute est permis.
Le Service des Urgences et CAtastrophes (Suca) du Ministère de la Santé a donc décidé d’effectuer prélèvements et analyses, pour pouvoir confirmer ou infirmer la rumeur selon laquelle le chikungunya serait arrivé dans la Grande Ile. Cette opération est conduite par le docteur Rolland Robinson, chef de service du Suca. Les résultats sont attendus pour ce vendredi 3 février.
Le Suca a par ailleurs profité de son passage à Toamasina pour octroyer des médicaments (antibiotiques notamment) et 8 moustiquaires, d’une valeur totale de 975 000 Ariary.
Le nombre de patients hos-pitalisés à la suite de paludisme n’a cessé de croître depuis ces trois derniers mois. Ils constituent 15% des causes d’admission dans cet hôpital.

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