Elle est convaincue pour la plupart de ses membres, à travers leurs différentes revendications dans ce sens, que si la volonté politique sur le droit de vote de la diaspora se confirme, le côté technique et financier n’est qu’une question secondaire. Car cela signifierait pour elle la reconnaissance de la citoyenneté malgache, même si elle soit hors de l’île. Mais plus qu’un problème politique, le vote des Malgaches de l’étranger pose un problème financier. Le moyen le plus simple étant l'établissement de la carte consulaire délivrée par le consulat. Les bureaux de vote seront ainsi les différents consulats que nous avons à l’étranger, notamment en France, en Grande-Bretagne, en Espagne, en Afrique du Sud, en Italie… Le problème réside donc dans l’équipement des ambassades pour cette opération de recensement. D’autant que nous n’avons pas d’ambassades ou de consulats partout où se trouvent des Malgaches.
Réticences
Autre problème technique, c’est leur intégration dans les listes électorales et leur rattachement à une circonscription précise, même si nos dirigeants successifs, malgré des imperfections évidentes, se félicitent d’utiliser un système en cours dans les grandes démocraties pour chaque consultation populaire. Par ailleurs, nous ne disposons pas de statistiques fiables et disponibles quant au nombre de nos compatriotes établis à l’étranger. Ce que l’on sait, c’est qu’ils sont plus nombreux en France. Et l’on ne parlera pas des réticences et des frilosités locales sur le vote des « Gasy d’andafy ». Pas plus que d’une certaine hostilité à l’égard des immigrés malgaches. Mais dans ce sens, ce serait réducteur pour le débat de s’opposer à leur droit de vote sous le prétexte qu’ils ne croyraient pas dans l’avenir du pays. Les politiciens sont en un sens responsables de cette hémorragie. Comment alors procéder au recensement de tous nos compatriotes à travers le monde ? Comment déterminer qui seront ceux qui auront le droit de vote ? et où en trouver le financement. Le débat est ouvert.
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