Sunday, September 23, 2012

Surveillance satellite des zébus: La France approchée


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Samedi, 22 Septembre 2012
Lors du dernier conseil des ministres restreint sur l’insécurité, le président de la Transition Andry Rajoelina a de nouveau confirmé son vœu de mettre en œuvre la surveillance satellite des mouvements de zébus pour enrayer le phénomène « dahalo » (voleurs de bovidés) Une demande de coopération dans ce sens aurait été adressée par la présidence de la Transition au gouvernement français, et ce dernier serait actuellement en train d’examiner cette demande.

Chose promise, chose due. De source officieuse, lors de son escale à Paris le président de la Transition ainsi que les ministres des Affaires étrangères auraient eu des contacts hier avec les autorités françaises, en vue de négocier les termes de la coopération en matière de lutte contre le vol de bovidés. Dommage que Mme le chargé d’Affaires auprès de l’Ambassade de Madagascar en France restait injoignable à plusieurs reprises, hier soir, en vue d’un recoupement de nos informations. Clairement, on se demande s’il y a un lobbying sérieux pour Madagascar à Paris.
En tout cas, la mobilisation d’un satellite pour surveiller les mouvements de zébus nécessite aussi la mobilisation d’un budget plus qu’important même si le pays n’optera pas pour un satellite géostationnaire (fixé au-dessus de Madagascar, encore plus onéreux). Aussi, faudra-t-il opter pour un satellite apte à effectuer des déplacements d’un point à un autre pour photographier et surveiller des mouvements sur la terre ferme. Avant d’accepter la demande du gouvernement malgache, la France doit d’abord examiner le côté financier du projet puis le côté technique, tels que la fréquence de passage du satellite au-dessus de la Grande Ile, sa disponibilité, le choix du satellite, la mise en valeur des données récoltées (formations des techniciens malgaches et leur équipement). L’opérationnalisation du projet prendra sûrement du temps avant de se concrétiser.
Les capacités de ces satellites (militaires ou espions) peuvent être étendues sur d’autres domaines tels que la surveillance de l’espace maritime afin d’avoir une exploitation rationnelle de nos ressources halieutiques et de lutter contre la piraterie maritime qui menace les côtes Nord de Madagascar.
Concernant cet hélicoptère, il paraît que la France ne sera pas en mesure de le fournir puisqu’aucun hélicoptère français ne correspond aux critères établis par le président de la Transition. Pour un hélicoptère de transport de troupe d’une vingtaine d’hommes, le président de la Transition devrait se tourner vers le MI-8 des russes.
Toutefois, tenant compte des liens historiques et aussi économiques entre Madagascar et la France, celle-ci a une obligation d’assistance à la Grande île.
Lambo Tahiri

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