Tuesday, May 22, 2012

Rumeurs de coup d’Etat: Y ‘en a marre !


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Depuis hier, diverses informations évoquent un changement au sein de la magistrature suprême de l’Etat.
En clair, il s’agit d’une action militaire apparentée à un autre style de coup d’Etat. Devant les difficultés de la vie sociale, des officiers qui se sont réunis le week-end dernier, se sont mis d’accord pour mettre un terme à la Transition présidée actuellement par le jeune Andry Rajoelina. Un comité émanant des soi-disant officiers concernés de l’affaire a diffusé un communiqué en la matière, à travers la station rebelle « Free-Fm » .
Il s’agit en fait d’une nouvelle structure de la transition, ayant comme institutions un comité militaire pour le salut public (CMSP), une direction collégiale des notables et dignitaires du pays, une haute cour de la Transition et un gouvernement des technocrates. Dans un document divulgué dès hier dans l’après-midi, on sait déjà les principaux responsables de ces organes.
Par exemple, au CMSP garant de la souveraineté nationale et composé d’une vingtaine de personnes, il faut choisir entre des anciens généraux, des généraux et des officiers en activité. Quant à la Haute Cour de la Transition, on cite  la personnalité d’Eric Rakotoarisoa, journaliste, puis membre de la Sefafi et non moins vice-président de l’Université d’Antananarivo.
Ce genre d’annonce de coup d’Etat n’est pas à l’honneur d’une société qui espère rétablir l’ordre constitutionnel, et pratiquement cela ne va pas à l’image de Madagascar. D’ailleurs, aucun nom d’officiers supérieurs n’a été publié dans ce fameux « communiqué ». Le fait de citer qu’ils sont issus des IX ème, X ème et XIème promotions de l’ACMIL ne convainquent personne. Plus, toutes les actions militaires tendant à détrôner le régime de Transition, à l’image de ce qui s’est passé aux FIGN  de Fort Duschene en 2010 et celle de la BANI en 2011 se sont soldées par un échec. Dans ce contexte, il importe de souligner qu’actuellement les Forces Armées malgache comptent plusieurs centaines de colonels qui ne peuvent pas tous être nommés généraux. Les frustrés tentent souvent des coups d’Etat. Ce qui explique l’une des raisons de l’instabilité politique à Madagascar, du moins, de l’avis des spécialistes.
Plus, la Banque mondiale note, dans une de ses récentes analyses sur la situation malgache que l’armée malgache peut être considérée comme un partenaire crucial des réseaux politiques mais pas comme un acteur principal des changements. Plutôt que dominant l’État comme dans d’autres pays africains, les militaires peuvent être la source de changements de coalitions.
La relative instabilité de l’armée résulte d’une politisation de longue date, qui a progressivement sapé sa capacité organisationnelle. Mais, il n’y a pas de militaires « hommes forts » qui domineraient
le paysage politique. C’est le signe d’un rôle restreint de l’armée, dont le budget ne représente que 1,1 % du PIB malgache.
Si le président Andry Rajoelina semble faire face à des problèmes actuellement dans la gestion de la Transition, c’est qu’il fut dans l’obligation de cohabiter avec des opposants, comme l’équipe de Marc Ravalomanana.
En tout cas, sachant qu’une partie de celle-ci fomente un coup d’Etat, l’opinion en a marre ! Il est temps de redynamiser les activités productives de l’époque !  Puisque, trop, c’est trop !  Par exemple, la mouvance Ravalomanana a signé la Feuille de Route, mais tout d’un coup, les ministres de cette entité osent ne plus respecter la hiérarchie en cours.
Pas plus tard qu’hier, lors du face à face gouvernement- CST, les ministres de l’Agriculture, du Commerce et de l’Elevage – tous issus du clan Ravalomanana- ont boudé un tel rendez-vous. Et que dit la SADC ?

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