François Hollande
est investi officiellement. Il est le 7ème président français de la
5ème République. Style sobre. Style proche de la population. Après le
déjeuner avec les anciens Premiers ministres socialistes, pour marquer
le début d’une nouvelle ère. Il a rendu hommage à Jules Ferry. Le nom
est bien connu de chez nous Malgaches, car un lycée de la Capitale porte
son nom, le lycée « Julf » sis à Faravohitra. Une manière pour
Hollande de prioriser l’éducation et la jeunesse.
Les observateurs ont
noté cette attitude du Président français de prendre à contrepied celle
de Nicolas Sarkozy. Il a exprimé une volonté de rupture avec ce qu’a
fait son prédécesseur. Et c’est en position de « force » et avec de
nouvelles idées qu’il s’est entretenu avec Angela Merkel, fragilisée par
la défaite électorale de son parti.
Pour l’Afrique et les
anciennes colonies françaises notamment, l’accession de François
Hollande pourrait être un nouveau tournant. Une rupture avec le
concept « Francafrique » ?
Les analystes africains
lorgnent surtout du côté de la garde rapprochée de François Hollande.
On avait vu à l’œuvre les proches de Sarkozy. Des hommes qui, pour le
cas de Madagascar, avait, dans l’ombre, poussé à la roue pour
l’éviction de Ravalomanana et pour l’avènement d’une classe politique
rajeunie. Le régime de l’ancien Président français, sans le déclarer,
officiellement, avait soutenu Andry Rajoelina. Mais jouant à travers le
processus accepté par la Communauté internationale.
Jean-Marc Ayrault,
l’ami et conseiller spécial durant la campagne, a été désigné Premier
ministre. Il lui appartiendra de former le nouveau gouvernement.
Pierre-René Lemas, un proche de François Hollande, est nommé au poste
stratégique de Secrétaire Général de l’Elysée. François Hollande a
également nommé Aquilino Morelle, sa « plume », conseiller politique.
Emmanuel Macron et Nicolas Revel sont nommés Secrétaires-adjoints… Le
poste de directeur de cabinet est confié à Sylvie Huba.
On est en droit de
subodorer une autre vision des choses pour l’Afrique secouée par des
crises de « démocratie », selon les observateurs de la part de l’Elysée.
Dans son premier discours, François Hollande a prononcé des mots
significatifs : « réconciliation », « apaisement », « rassemblement »…,
des concepts qui sont d’actualité à… Madagascar.
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