Samedi, 26 Mai 2012
De nombreux enfants malgaches errants et abandonnés parfois volontairement par leurs parents sont constatés dans la Grande Ile, comme dans d’autres pays. Il n’est pas rare de trouver un nouveau-né abandonné à la naissance à l’hôpital ou dans un coin de rue ou dans un bac à ordures. 4 339 plaintes ou signalements d’enfants disparus ont été enregistrés entre 2009 et 2012 et dont 3 241 enfants ont été retrouvés ou réunifiés à Antananarivo, selon le Syndicat des Professionnels Diplômés en travail Social, a communiqué hier, lors de la journée mondiale des enfants disparus hier. En fait, on la célèbre tous les 25 mai.
D’autres
enfants s’échappent de leur propre initiative, fuyant un milieu
familial trop insécurisant, un milieu où règne, dans certains cas, la
violence domestique (maltraitance infantile et maltraitance conjugale):
le cas des enfants qui ont fait une fugue. Sans la recherche de leur
famille, les enfants abandonnés, égarés, ont tous en commun l’étiquette
des enfants abandonnés. Une fois recueillis auprès des centres sociaux
ou des familles d’accueil, plusieurs d’entre eux, seront proposés à
l’adoption si la recherche de leur famille n’a pas abouti.
En
effet, cet abandon qui se traduit par l’errance des enfants peut
devenir synonyme de trahison, celle de l’enfant qui quitte ses parents,
ses frères et sœurs, ou la trahison des parents vis-à-vis de cet enfant
qui grandira avec en lui des sentiments de rage ou, pire encore, celui
de ne rien valoir, d’être juste bon à être délaissé, oublié sur le bord
du chemin. Enfin, les enfants fugueurs sont dans une situation de
vulnérabilité totale : l’exploitation par le travail, la prostitution
infantile, la situation de dépendance, l’exclusion sociale, la
déscolarisation, la malnutrition, l’insécurité et la maltraitance …
constituent leur sort.
En somme, les enfants disparus, égarés ou abandonnés à Madagascar sont-ils sans famille biologique ou sans famille élargie ?
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