Jeudi 12 février 2009 : la lutte continue...à pied maintenant

La grève générale doit être effective ce jour jeudi 12 février 2009. Si la « ville morte » décrétée auparavant sur la Place 13 mai a été battue en brèche par les transporteurs urbains, cette fois, ce pourrait être la bonne.

Lundi 9 février dernier, des dirigeants de groupements de coopératives de transport ont annoncé une grève des transporteurs pour ce jour 12 février. La raison rendue public est que les activités de transport sont très fortement perturbées par la crise. Plus clairement, ils ne tirent aucun bénéfice car il y a peu de passagers, peu de clients et peu de marchandises à transporter. Ils sont victimes eux aussi des débordements du mouvement populaire. Les transporteurs du réseau national sont concernés aussi bien que ceux du réseau urbain de la capitale, a-t-on précisé.

Hier, mercredi 11 février, des groupements de syndicats des transporteurs nationaux dont la SEIMAMPAFI et l’UCTU, ont communiqué et diffusé sur les ondes radios que les transporteurs urbains de la capitale vont observer la grève ce jour, jeudi 12 février. Dès lors, aucun bus ni taxi-be ne devraient travailler. Le transport public des fonctionnaires, des écoliers, des ouvriers et autres employés ne sera assuré. La raison invoquée cette fois est la solidarité envers les victimes du carnage du 7 février à Antaninarenina, et le soutien à la lutte pour la liberté et pour la démocratie.

Parallèlement à cette grève des transporteurs urbains, le comité des fonctionnaires KMMD, favorable au mouvement de la Place 13 mais, décrète encore une fois, la grève générale des fonctionnaires. Il s’agit selon le KMMD de bloquer la machine administrative. L’objectif est de prendre les ministères.

Sur la place du 13 mai, Monja continue de nommer ses ministres, sans tenir compte des négociations menées tambour battant avec l'ONU et l'ambassadeur des USA entre les deux belligérants.
Rajoelina ne doit pas reculer d'un millimètre s'il veut vraiment gagner cette bataille , mais cela va être dur pour ses militants de se rendre tous les jours, à pied, sur la place du 13 mai. Il ne faut pas qu'il s'engage sur la guerre d'usure où il risque d'y laisser des plumes.