C’était le 12 février dernier, à 6h 45. Les gendarmes d’Hazebrouck ont frappé à la porte de ce jeune homme de 19 ans, à Drocourt, dans le Pas-de-Calais.
Surpris par cette arrivée des militaires, le jeune homme leur demande le motif de leur visite.
Aucune réponse.
Une dizaine de gendarmes perquisitionnent son appartement et s’emparent de trois ordinateurs, d’un appareil photo numérique ainsi que de clés USB, selon La Voix du Nord.
Puis le jeune homme est embarqué à la caserne de gendarmerie et placé en garde à vue.
Alors commence l’interrogatoire filmé.
Dans La Voix du Nord, le jeune homme raconte sa mésaventure :
«Ils m'ont donné des noms de filles. Je ne les connaissais pas. Ils m'ont montré des photos d'elles. Je ne les avais jamais vues. Ils m'ont demandé si j'étais déjà venu à Hazebrouck ou Merville. J'ai dit non.»
Au fil des heures, il finit par comprendre dans quel pétrin il se trouve.
Un homme a usurpé son identité sur Internet et, après avoir mis en ligne des photos et des infos le concernant recueillis sur son Skyblog, il est entré en contact avec des jeunes femmes, leur a donné rendez-vous avant de les agresser sexuellement, explique La Voix du Nord.
En attendant, le jeune homme est resté toute la journée, jusqu’à 20 heures, dans les locaux de la gendarmerie, avant de recouvrer la liberté.
Au cours de sa garde à vue, il s'est même retrouvé en slip devant les militaires afin qu’ils puissent vérifier un détail.
L’usurpateur avait des tatouages. Pas lui!
Pendant cette journée très particulière, les gendarmes l’ont même averti qu’il risquait "onze ans de prison".
"Ils m’ont dit que je pouvais partir le soir même à la prison de Longuenesse. J’ai commencé à baliser…" confie-t-il dans La Voix du Nord.
Le premier acte qu’il a fait en recouvrant sa liberté, c’est d’enlever la majorité des photos de son Skyblog.
Il a aussi écrit au procureur de la république pour dénoncer cette usurpation d’identité qui a failli lui coûter très cher.
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