Mardi, 30 Octobre 2012 |
Le pays ne dispose qu’un peu plus de 1,2
million d’ha de forêts, une couverture vouée à disparaître d’ici 2030 au
rythme actuel de la déforestation.
La plateforme de la société civile oeuvrant
pour l’environnement ou Alliance Voahary gasy l’a souligné récemment.
Or, les besoins des ménages urbains en bois de chauffe et en charbon de
bois occasionnent le prélèvement de 3 531 816 m3 de bois énergie par an
d’après l’Institut national de la statistique (INSTAT). Les campagnes de
reboisement successives sont loin de couvrir ces besoins. De plus,
elles ont l’allure d’un pique-nique où les institutions publiques comme
les ministères s’adonnent tous les ans. Avec l’arrivée de la pluie, ces
campagnes vont reprendre de plus belle. L’administration n’est pas la
seule concernée. Depuis plusieurs années, des entreprises privées lui
emboîtent le pas. Du côté de l’administration, ces gesticulations sans
aucun impact coûtent chers. L’année dernière, un ministère y a englouti
plusieurs dizaines de millions d’ariary. Et bien évidemment, le suivi
des jeunes arbres mis en terre ne figure pas au programme.
A
Madagascar, 53% des ménages urbains utilisent du charbon de bois ou du
bois de chauffe. Ces combustibles de source ligneuse pourraient être
remplacés par des sources d’énergie comme l’agrocarburant. Mais pour
l’heure, le pays ne dispose d’aucune stratégie énergétique allant dans
ce sens. Le cadre légal devant régir ce secteur fait même défaut. Voilà
pourquoi la Plateforme agrocarburant durable (PAD) fait la promotion de
cette source d’énergie. L’étude qu’elle a effectuée récemment sur le
secteur montre que le pays dispose déjà des matières premières pour la
production d’agrocarburant. Elle cite la canne à sucre plantée sur 69
820 ha, le manioc sur 378 290 ha, le maïs sur 306 392 ha, le son de riz…
Ces plantes peuvent produire en quantité de l’agrocarburant. Le
jacquier, la banane, l’ananas, le jatropha, le ricin, le coton, le soja
et le palmier à huile peuvent aussi servir de matières premières.
L’étude de la PAD souligne : « Les agrocarburants pouvant être
développés à Madagascar sont l’agroéthanol, l’agrodiesel. Ils pourront
servir de carburants et de combustibles au niveau des différents
utilisateurs. Ils pourront ainsi se substituer aux produits pétroliers
et à la biomasse ligneuse (bois de chauffe et charbon de bois) notamment
provenant des forêts naturelles ».
Pour
le remplacement du bois énergie en agroéthanol combustible, la
segmentation des consommateurs a montré que 486 000 ménages (12% des
ménages) seraient potentiellement des utilisateurs d’agrocarburant
combustible. En tenant compte de la croissance démographique, le nombre
de ménages potentiels utilisateurs de cette source d’énergie en 2021
atteindrait 666 000 contre 886 000 en 2030. L’agrocarburant peut être
utilisé en tant que carburant, source d’éclairage et combustible pour la
cuisson. Concernant l’agroéthanol carburant, le scénario proposé
consiste à satisfaire le besoin avec des taux d’incorporation de 5% dès
2013, 10% en 2020 et 25% en 2030. Pour l’agrodiesel, le taux
d’incorporation se situe au même niveau sur les mêmes périodes.
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Tuesday, October 30, 2012
Madagascar: Plus de 3,5 millions de m3 de bois prélevés par an pour le combustible domestiques:
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