Les tensions se sont aggravées, souligne l'institution. Notamment en
raison de la fuite des capitaux privés des pays de la périphérie vers
les pays du centre de la zone euro dans des proportions inédites.
Par exemple, au cours des douze mois s'achevant en juin, 296 milliards d'euros ont quitté l'Espagne et 235 milliards l'Italie. Cela a renchéri les coûts de financement de ces Etats, de leurs entreprises et de leurs particuliers.
Si ces phénomènes persistaient, le FMI a calculé que les principales banques européennes verraient leurs actifs réduits de 2 800 milliards de dollars (2 177 milliards d'euros), ce qui provoquerait une contraction du crédit de 9 % d'ici à la fin de l'année 2013 et un blocage de l'économie réelle.
"SENTIMENT TROMPEUR DE SÉCURITÉ"
Pour éviter cette rechute européenne, José Viñals, directeur du département des marchés de capitaux du Fonds, a fait la liste des mesures à prendre : recapitaliser les banques et fermer les plus malades, rééquilibrer les déficits des finances publiques, poursuivre la mise en place des "pare-feux" (MES, programme de rachats d'obligations publique de la Banque centrale européenne) et surtout instituer une véritable Union bancaire comportant une supervision unique.
Le FMI ne cache pas les faiblesses européennes qui pourraient miner la confiance des marchés dans un proche avenir, par exemple les "risques importants" que comporte le programme de rachat de dettes de la BCE ou encore l'absence de demande de l'Espagne d'un plan d'aide européen.
"Les Etats-Unis et le Japon devraient entendre la leçon que leur donne la zone euro, a souligné M. Viñals. En tardant à prendre les mesures nécessaires jusqu'à ce que les réactions des marchés les rendent inévitables, on s'expose à des turbulences financières et à des dommages économiques".
L'argent facile et les taux d'intérêt bas dont profitent ces deux pays leur donnent "un sentiment trompeur de sécurité", insiste-t-il.
Il faut que les responsables politiques américains s'entendent au plus vite sur un plan de réduction des déficits budgétaires et de la dette pour que ne se déclenche pas ces coupes claires dans le budget fédéral qui feraient basculer l'économie dans un "précipice budgétaire" et amputeraient la croissance des Etats-Unis de quatre points de produit intérieur brut. Une catastrophe pour le reste du monde aussi.
Quant au Japon, il devrait prendre garde à sa dette publique qui s'accumule dans les actifs bancaires au point que, dans cinq ans, ceux-ci seront composés pour un tiers d'obligations d'Etat. Un risque fort de fragilité si les taux augmentaient.
Le message du FMI à l'intention de tous les gouvernements sans exception est clair. "Il faut choisir entre faire le nécessaire, ce qui veut dire prendre des mesures politiques douloureuses, ou différer une fois encore celles-ci avec l'espoir fallacieux de se faire un allié du temps. Or il ne l'est pas", a conclu José Viñals.
Par exemple, au cours des douze mois s'achevant en juin, 296 milliards d'euros ont quitté l'Espagne et 235 milliards l'Italie. Cela a renchéri les coûts de financement de ces Etats, de leurs entreprises et de leurs particuliers.
Si ces phénomènes persistaient, le FMI a calculé que les principales banques européennes verraient leurs actifs réduits de 2 800 milliards de dollars (2 177 milliards d'euros), ce qui provoquerait une contraction du crédit de 9 % d'ici à la fin de l'année 2013 et un blocage de l'économie réelle.
"SENTIMENT TROMPEUR DE SÉCURITÉ"
Pour éviter cette rechute européenne, José Viñals, directeur du département des marchés de capitaux du Fonds, a fait la liste des mesures à prendre : recapitaliser les banques et fermer les plus malades, rééquilibrer les déficits des finances publiques, poursuivre la mise en place des "pare-feux" (MES, programme de rachats d'obligations publique de la Banque centrale européenne) et surtout instituer une véritable Union bancaire comportant une supervision unique.
Le FMI ne cache pas les faiblesses européennes qui pourraient miner la confiance des marchés dans un proche avenir, par exemple les "risques importants" que comporte le programme de rachat de dettes de la BCE ou encore l'absence de demande de l'Espagne d'un plan d'aide européen.
"Les Etats-Unis et le Japon devraient entendre la leçon que leur donne la zone euro, a souligné M. Viñals. En tardant à prendre les mesures nécessaires jusqu'à ce que les réactions des marchés les rendent inévitables, on s'expose à des turbulences financières et à des dommages économiques".
L'argent facile et les taux d'intérêt bas dont profitent ces deux pays leur donnent "un sentiment trompeur de sécurité", insiste-t-il.
Il faut que les responsables politiques américains s'entendent au plus vite sur un plan de réduction des déficits budgétaires et de la dette pour que ne se déclenche pas ces coupes claires dans le budget fédéral qui feraient basculer l'économie dans un "précipice budgétaire" et amputeraient la croissance des Etats-Unis de quatre points de produit intérieur brut. Une catastrophe pour le reste du monde aussi.
Quant au Japon, il devrait prendre garde à sa dette publique qui s'accumule dans les actifs bancaires au point que, dans cinq ans, ceux-ci seront composés pour un tiers d'obligations d'Etat. Un risque fort de fragilité si les taux augmentaient.
Le message du FMI à l'intention de tous les gouvernements sans exception est clair. "Il faut choisir entre faire le nécessaire, ce qui veut dire prendre des mesures politiques douloureuses, ou différer une fois encore celles-ci avec l'espoir fallacieux de se faire un allié du temps. Or il ne l'est pas", a conclu José Viñals.
Alain Faujas
No comments:
Post a Comment