Lors du dernier conseil des ministres restreint sur l’insécurité,
le président de la Transition Andry Rajoelina a de nouveau confirmé son
vœu de mettre en œuvre la surveillance satellite des mouvements de zébus
pour enrayer le phénomène « dahalo » (voleurs de bovidés)
Une demande de coopération dans ce sens aurait été adressée par la
présidence de la Transition au gouvernement français, et ce dernier
serait actuellement en train d’examiner cette demande.
Chose
promise, chose due. De source officieuse, lors de son escale à Paris le
président de la Transition ainsi que les ministres des Affaires
étrangères auraient eu des contacts hier avec les autorités françaises,
en vue de négocier les termes de la coopération en matière de lutte
contre le vol de bovidés. Dommage que Mme le chargé d’Affaires auprès de
l’Ambassade de Madagascar en France restait injoignable à plusieurs
reprises, hier soir, en vue d’un recoupement de nos informations.
Clairement, on se demande s’il y a un lobbying sérieux pour Madagascar à
Paris.
En tout cas, la
mobilisation d’un satellite pour surveiller les mouvements de zébus
nécessite aussi la mobilisation d’un budget plus qu’important même si le
pays n’optera pas pour un satellite géostationnaire (fixé au-dessus de
Madagascar, encore plus onéreux). Aussi, faudra-t-il opter pour un
satellite apte à effectuer des déplacements d’un point à un autre pour
photographier et surveiller des mouvements sur la terre ferme. Avant
d’accepter la demande du gouvernement malgache, la France doit d’abord
examiner le côté financier du projet puis le côté technique, tels que la
fréquence de passage du satellite au-dessus de la Grande Ile, sa
disponibilité, le choix du satellite, la mise en valeur des données
récoltées (formations des techniciens malgaches et leur équipement).
L’opérationnalisation du projet prendra sûrement du temps avant de se
concrétiser.
Les capacités de
ces satellites (militaires ou espions) peuvent être étendues sur
d’autres domaines tels que la surveillance de l’espace maritime afin
d’avoir une exploitation rationnelle de nos ressources halieutiques et
de lutter contre la piraterie maritime qui menace les côtes Nord de
Madagascar.
Concernant cet
hélicoptère, il paraît que la France ne sera pas en mesure de le fournir
puisqu’aucun hélicoptère français ne correspond aux critères établis
par le président de la Transition. Pour un hélicoptère de transport de
troupe d’une vingtaine d’hommes, le président de la Transition devrait
se tourner vers le MI-8 des russes.
Toutefois,
tenant compte des liens historiques et aussi économiques entre
Madagascar et la France, celle-ci a une obligation d’assistance à la
Grande île.
Lambo Tahiri
|
No comments:
Post a Comment