Une Malgache de 42 ans a été placée en soins intensifs au service de réanimation de l’HJRA dès son arrivée à l’aéroport d’Ivato, hier vers 4 heures du matin. Elle avait trois côtes cassées et le bras fracturé, d’après le constat des médecins. En outre, des clichés de radiographie révèlent que sa boîte crânienne et son bassin ont reçu des coups.
La victime se nomme Hary Ravelojaona. Sa famille habite à Ambanidia. Elle a quitté Madagascar pour travailler à Beyrouth, au Liban, il y a six mois. Elle servait dans une famille domiciliée dans le quartier Jibel en qualité de femme au pair. « J’ai été victime de tortures physiques et mentales », affirme-t-elle.
« Ses oreilles ont été déformées en raison de fréquentes agressions », constate un médecin. Hary Ravelojaona affirme, qu’outre les agressions sexuelles, les coups étaient pour elle monnaie courante. « Le patron m’a rouée de coups avant que je parte, c’est pourquoi j’ai les côtes cassées et le bras fracturé », a-t-elle confié à sa famille. Selon elle, le Libanais pour qui elle travaillait avait pour habitude de frapper sa tête contre le mur d’où la déformation de sa boîte crânienne. En rentrant, elle n’avait aucun sou sur elle. C’est un bon Samaritain à qui elle a raconté son malheur dans l’avion qui a informé sa famille de son arrivée.
Ayant trouvé l'offre d’emploi dans un journal, elle est entrée en contact avec une agence de recrutement. C’est cette dernière qui a réglé tous ses papiers dont le passeport, le visa et la carte de séjour.
Le billet d’avion était également offert. Elle indique qu’une clause de son contrat précisait qu’elle pourrait contacter le consulat de Madagascar au Liban en cas de problème ou de maladie. Hary explique qu’elle a voulu y aller plusieurs fois mais son patron l’en a toujours empêchée. Elle se serait plainte aux voisins, ce qui aurait rendu furieux son employeur au point de la mettre à la porte sans lui régler son dû.
Elle aurait demandé de l’aide à ses connaissances et utilisé le peu d’argent qu’elle avait mis de côté pour pouvoir rentrer à Madagascar. Ces allégations n'ont pas encore été confirmées par l'agence de recrutement.
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