Le Fonds monétaire international (FMI) a revu en forte baisse, mercredi 28 janvier, sa prévision pour la croissance économique mondiale en 2009. Celle-ci s'établirait à seulement 0,5 %, soit le niveau le plus faible depuis la seconde guerre mondiale. "Malgré les actions de grande ampleur engagées par les pouvoirs publics, les tensions demeurent aiguës sur les marchés financiers et brident l'économie réelle", a résumé l'institution en préambule de ses "Perspectives de l'économie mondiale". En novembre 2008, le FMI prévoyait encore 2,2 % de croissance mondiale en 2009.
Parmi les pays développés, les Etats-Unis seraient, paradoxalement, celui qui résisterait le mieux à la crise, avec un PIB (produit intérieur brut) en recul de 1,6 %. La zone euro serait plus durement touchée, avec une contraction de 2 %. Pour la France, le repli serait de 1,9 %. L'Allemagne, victime de la contraction du commerce mondial et du ralentissement de ses exportations, subirait un recul de 2,5 %. Les économies en développement connaîtraient pour leur part une croissance relativement faible (3,3 %, après 6,3 % en 2008). La Chine resterait la championne du monde de la croissance (+ 6,7 %), devant l'Inde (+ 5,1 %), tandis que la Russie n'échapperait pas à la récession. Le FMI ajoute que "les risques de déflation augmentent dans plusieurs pays développés". L'inflation serait limitée à 0,3 % en 2009 dans les pays développés.
Enfin, l'institution multilatérale s'inquiète une nouvelle fois de l'état de la finance mondiale et souligne que "la reconnaissance des pertes et la restructuration des créances douteuses ne sont pas achevées". Le FMI a ainsi relevé son estimation des pertes et dépréciations d'actifs des banques à 2 200 milliards de dollars (1 700 milliards d'euros) contre 1 400 en octobre.
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