De l'antibiotique pour guérir le vice

Impliqué dans une affaire de détournement,

il ingurgite du tétracycline pour mettre fin à ses jours

Mamy., un jeune homme de 28 ans habitant Antaninandro, a choisi le suicide comme solution à ses problèmes en ingurgitant des gélules de tétracycline. Responsable financier au sein d’une zone franche textile implantée dans la capitale, Mamy aurait abusé des pouvoirs qu’on lui avait accordés et a ainsi détourné une somme d’argent assez conséquente.


Il aurait commis le vol depuis un certain moments, mais ce n’est que mi-janvier que l’un de ses collègues a remarqué le manque dans la caisse de l’entreprise et a avisé ses supérieurs. Ces derniers ont aussitôt entamé des vérifications. L’audit leur a pris trois semaines et Mamy n’a été convoqué que la semaine passée. Selon toujours ses collègues, il n’aurait pas nié l’accusation. Cependant, la société n’a pas encore déposé une plainte à son encontre, quoi qu’il était déjà prévenu que la société ne tardera pas à agir. Or, conscient de son délit, Mamy qui n’a jamais parlé de ses problèmes à sa famille ni à sa petite amie a décidé de mettre un terme à sa vie dimanche dans la soirée. Il aurait avalé plusieurs plaquettes de tétracycline. L’audace lui serait venue après une grande consommation de boissons alcoolisées. Des amis proches qu’il a invités dimanche dans l’après-midi ont été avec lui pendant ses derniers moments passés dans un resto-bar. Ses collègues ont affirmé n’avoir remarqué de comportements douteux chez leur ami. Par contre, ils disent avoir été surpris par le fait que Mamy s’est vêtu de son plus bel accoutrement lors de ce dernier rendez-vous comme s’il voulait marquer et honorer leur dernier moment ensemble. Ils ont tous quitté le restaurant vers 21h, mais le jeune homme qui s’apprêtait à prendre la plus grande décision de sa vie n’était rentré chez lui que vers minuit.

Le lendemain matin, sa famille a été alerté par son cri d’agonie. Allongé sur son lit et le teint violacé, Mamy ne pouvait plus parler mais avait fait un simple geste d’adieu. Les plaquettes vides de médicaments qui lui ont ôté la vie se trouvaient encore à côté de lui. Évacué d’urgence à l’hôpital, il a rendu l’âme en cours de route.

Dieu seul sait si la dose absorbée par Mamy, a réussi à guérir ses vices.