Friday, February 03, 2012

Louisette Raharimalala : « La Transition vit au-dessus de ses moyens »

Discrète depuis quelque temps, la présidente nationale de Mavana et fondatrice du CIDEM, Louisette Raharimalala, sort de son silence.

Dépenses. « Je ne me suis pas murée dans le silence, j’ai travaillé sans tambour ni trompette », précise la présidente nationale de Mavana. Elle a notamment fait le bilan des 3 années de transition. « C’est négatif », constate-t-elle. En pointant notamment du doigt, « les dépenses excessives du régime de transition alors que le pays s’enlise dans la crise ». Elle en veut pour preuves, le nombre pléthorique des membres du gouvernement, du CT et du CST. Et de dénoncer toujours dans la rubrique dépenses, « le renouvellement de mobilier presque à chaque remaniement gouvernemental et la présentation de vœux durant 4 jours à Iavoloha ». A ce rythme, elle s’attend à ce que le 26 juin 2012 soit célébré pendant un mois. « La Transition vit au-dessus de ses moyens », réitère-t-elle.

Consensus. A son avis, « les intérêts d’un demi-millier de personnes priment sur ceux des 20 millions de Malgaches ». Lesquels subissent les impacts de la crise qui perdure. « La signature de la Feuille de route n’a pas débloqué la situation à cause du manque de volonté de ses signataires à l’appliquer intégralement dans sa lettre et son esprit », estime-t-elle. Et de se demander « comment 500 personnes (ministres, CT, CST) peuvent-elles arriver à un consensus alors que les 4 chefs de file ont lamentablement échoué ? ».

Incapables. Concernant toujours la résolution de la crise, elle se désole du fait qu’« à chaque fois qu’il y a un problème, on se précipite en Afrique du Sud, comme si nous les Malgaches, sommes incapables de trouver une solution ». Tout cela l’amène à dire qu’« on ne peut plus compter sur les hommes ». Elle préfère s’en référer à Dieu pour sortir le pays de la crise. La fondatrice de la Coalition des Indépendants Démocrates de Madagascar (CIDEM) n’est pas sûre que la « vox populi, vox dei » puisse s’exprimer de sitôt car les élections risquent d’être reportées pour la énième fois.

No comments: