Sunday, July 12, 2009

Les Malgaches ne brillent pas selement que dans le Rotaka.

Une avancée dans la lutte contre la pandémie du Sida à Madagascar. Le ministère de la Santé et du planning familial vient d’autoriser l’essai clinique du JMAR 1, remède considéré comme pouvant guérir de la maladie. Une lettre en ce sens a été signée par Henri Ranaivoarisoa, ministre de la Santé, le 12 juin dernier.
L’essai, autorisé sur le territoire malgache, sera dirigé par une équipe scientifique conduite par le Pr. Mamy Randria, médecin référent, chef du service des maladies infectieuses. Il se fera en collaboration avec Jean Giuliano Nicol Ramarovahiny, phytothérapeute, propriétaire et découvreur du remède. Il doit, en outre, porter sur 120 à 200 malades.
Le remède a déjà fait l’objet d’un premier essai clinique à l’île Maurice. «Les résultats des tests réalisés s’avéraient très concluants», mentionne l’autorisation. Les conclusions du Dr Pyndiah Naidu, le médecin clinicien qui avait supervisé la première phase d’essai, signalent effectivement «une certaine efficacité du traitement suivi par ces malades atteints par le VIH».
Jean Giuliano Nicol Ramarovahiny confie que «cette première phase avait été effectuée sur sept patients au stade avancé de la maladie». Photos à l’appui, il parle d’une disparition totale des signes cliniques du Sida présentés par les patients avant le début du traitement. «Les tâches, les ganglions, bref presque tous les symptômes présentés par les malades du Sida ont disparu et tous nos patients ont repris du poids», raconte-t-il.
Les analyses en laboratoire effectuées après le traitement font par ailleurs état de charges virales négatives. «Un homme de 32 ans avait par exemple une charge virale de plus de 68 000fg/ml, mais après traitement, le virus était indétectable dans son sang», poursuit le phytothérapeute, fier de sa découverte.
Séro-convergence
En France, le remède a déjà convaincu l’association Sidaventure. Cette dernière a d’ailleurs lancé un appel aux personnes vivant avec le VIH à participer à cette deuxième phase d’essai.
L’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a toutefois mis en garde le public contre cette proposition. Selon l’agence, le protocole pourrait entraîner un danger pour la sécurité des PVVIH dans la mesure où il préconise l’arrêt de la prise des anti-rétroviraux (ARV).
Une inquiétude que partage Johnson Firinga, président du réseau des associations de prise en charge des PVVIH, Mad’Aids, et séropositif lui-même. Il craint qu’avec l’arrêt de la prise des ARV, les patients ne développent une résistance contre ceux-ci, d’autant, ajoute-t- il, que «les patients traités n’ont pas encore présenté de séro-conversion».
Lors d’un récent voyage à Maurice, le président de Mad’Aids a pris contact avec les patients sur lesquels le traitement avait été testé une première fois. Ces derniers lui ont confirmé l’efficacité du traitement contre les signes cliniques et les charges virales. «Mais la plupart sont encore séropositifs», confie Johnson Firinga.
«C’est parce que les traitements sont récents et les anti-corps n’ont pas encore tout à fait disparu dans leur organisme, d’où le résultat positif de la sérologie», explique de son côté Jean Giuliano Nicol Ramarovahiny. Pour lui, son remède est un virucide et ne présente pas les mêmes propriétés que les ARV qui se contentent de bloquer la multiplication du virus du Sida.

Encadré
Le clash
Jean Giuliano Nicol Ramarovahiny, découvreur du remède JMAR 1, sort de l’ombre. Jusqu’ici discret, le phytothérapeute avait confié le soin de communiquer sa découverte à l’équipe d’Image Appli, dirigé par le Pr Andriamanalina. Mais quelques mois, et quelques mésententes plus tard, il «présente ses remerciements à l’équipe qui a porté celle-ci à la connaissance du public malgache». «Je leur souhaite une bonne continuation avec les recherches qu’ils effectuent et la formule qu’ils ont découverte, mais je leur demande de ne plus utiliser le dossier de ma découverte», ajoute Jean Giuliano Nicol Ramarovahiny.

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