Arrivé en France en 1994 avec un visa d'étudiant, il a été sommé de quitter le territoire français, le 13 juin 2007. Roland Rakotovelo a fait un recours en grâce auprès du préfet. En vain, sa demande est restée lettre morte.
Il a été arrêté le 20 novembre, lors d'un contrôle d'identité alors qu'il faisait ses courses. Il a été placé dans un centre de rétention pendant 32 jours.
Sous le coup d’une obligation de quitter le territoire datant du 13 juin, Roland, avait fait un recours gracieux auprès du préfet, resté sans réponse. «C’est là que tout a déraillé, explique Huguette, de RESF. A l’époque, il n’était pas conseillé par les associations.» Il a été arrêté, le 20 novembre, lors d’un contrôle, alors qu’il allait «acheter des couches» pour son fils d’1 an, raconte sa femme, Michelle, malgache elle aussi.
A la sortie de la salle d’audience, elle fond en larmes. Après trente-deux jours en centre de rétention, dimanche alors qu’il devait embarquer, «il répétait au téléphone que sa vie est ici», bredouille-t-elle. Les quelque 25 militants, venus le soutenir, ont fait valoir «les preuves d’intégration et les liens forts avec la France» de Roland Rakotoarivelo. A l’école de sa fille aînée, 4 ans, à Vitry-sur Seine (Val-de Marne), «il est élu FCPE des parents d’élèves», pointe le représentant départemental de la fédération. «Il dirige la chorale des enfants à l’église : depuis un mois, ils le réclament», ajoute Huguette. Multipliant «les petits boulots par ci par là», selon sa femme, Roland a été chauffeur-livreur… «à La Poste en plus», rétorque-t-il. Un employeur a proposé de l’embaucher s’il était régularisé.
Pablo Krasnopolsky, de RESF, juge que la mobilisation à l’aéroport a payé, la police n’ayant «pas emmené Roland de force car on avait averti les passagers du caractère scandaleux de l’expulsion». Il salue «une victoire et une leçon pour Brice Hortefeux car sa politique du chiffre se heurte là à la résistance des citoyens et à une justice qui réfléchit».
« Le juge lui a accordé un délai assez long pour lui permettre de régulariser sa situation. Il est libre et c'est le principal », confie son avocate au journaliste de Libération.L'expulsion de Roland Rakotoarivelo est donc suspendue.
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