Les six personnes brûlées vives étaient une mère de famille et ses trois enfants, dont une jeune fille de 17 ans et deux garçons de 15 et 13 ans. Les deux autres étaient un garçon de 22 ans vivant depuis des années avec la famille, et le frère de la dame propriétaire des lieux. Le chef de famille était en mission à Tolagnaro lors de l’attaque.
Les informations recueillies sur place laissent croire que la mère de famille se serait aperçue la première de l’attaque aux environs de 23 heures. Dans la panique, elle aurait essayé de joindre son mari par téléphone, ce dernier ayant à son tour contacté ses proches, lesquels étaient censés alerter le fokonolona…
Quand le fokonolona était sur place, il était déjà trop tard puisque les bandits ont déjà quitté les lieux, et ont mis le feu sur la maison avant de déguerpir. Les personnes présentes ont fait ce qu’elles ont pu mais malheureusement, le feu se déclarait de l’intérieur. Ce qui rendait la tâche très difficile malgré l’arrivée des sapeurs-pompiers qui n’ont pu arriver à bout des flammes qu’aux environs de 2 heures.
Quand les sauveteurs sont parvenus à pénétrer dans la maison, il n’y avait plus rien à faire pour les six personnes. Leurs cadavres ont été découverts sur le parquet du rez-de-chaussée, entièrement méconnaissables. Selon toute vraisemblance, les victimes se trouvaient auparavant dans une même pièce à l’étage mais le parquet qui n’a pas résisté au feu a déversé leurs cadavres en bas. Et la forme de leurs bras respectifs laisse supposer qu’elles ont été ligotées. L’unique indice ayant permis au médecin chargé de les identifier reposait sur leur denture…
Par ailleurs, certains objets que les bandits ont abandonnés dans leur fuite ont été retrouvés aux alentours, à savoir quelques marmites, une bicyclette, une mini chaîne, l’étui en carton d’un lecteur VCD, et l’étui en cuir d’une caméra…
Sept personnes interpellées. Elles sont des employés ayant travaillé dans la villa incendiée, ou, au moins, ayant effectué dans le temps des petites tâches pour le compte de la victime. Cependant, la présomption d’innocence est de mise, la procédure étant en cours.
Hier, afin de calmer l’opinion publique et de donner des informations sommaires sur cette affaire, le général Raharijaona, commandant de la circonscription régionale de la gendarmerie nationale d’Antananarivo et le colonel Clément Violet Ratsironkavana, commandant de groupement de la gendarmerie Antananarivo, ont tenu un point de presse à la salle opération d’Ankadilalana.
Le lendemain même de cet abominable crime, soit dans la matinée du 29 mars, les enquêteurs du groupement d’Antananarivo et de la section des recherches criminelles avec le concours de la brigade cynophile, ont procédé à l’interpellation de deux suspects. Après avoir reniflé le poignet d’une valise et un vélo que les bandits ont abandonnés durant leur fuite, le chien pisteur s’est rué, dans un premier temps, vers le domicile d’un employé, habitant à environ
«Comme mobiles, nous sommes actuellement en train d’examiner trois hypothèses. Est-ce qu’il s’agissait d’un simple acte de banditisme ou d’une violente antipathie ? Est-ce que ça a à voir avec les fonctions exercées par le couple ? Rien ne sera laissé au hasard. Toutes les pistes pouvant élucider ce crime seront minutieusement étudiées. Vingt personnes, incluant les suspects et les témoins ont été auditionnées jusqu’ici», a expliqué le général Raharijaona.
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