Le dernier cyclone de la saison se nomme INDLALA
Le cyclone tropical Indlala commence à menacer les côtes malgaches. Depuis hier, des avis de menace de danger imminent ont été lancés à certaines zones de la côte Nord Est, entre autres les districts d’Antsiranana I et II, la région Sava et le district de Maroantsetra.
De leur côté, les districts de Nosy Be, Ambanja, Ambiloba, Bealanana, Befandriana Avaratra, Mandritsara, Mananara Avaratra, Soanierana Ivongo, Sainte-Marie, Vavatenina, Fenoarivo Atsinanana et Toamasina I et II ont reçu un avis d’avertissement.
“Aussi, les activités en mer sont-elles déconseillées jusqu’à ce que les alertes soient levées. De même, les riverains des côtes sont appelés à être vigilants à la montée des rivières et de la mer”, déclare un prévisionniste à Ampasampito.
Hier à 15 heures, le centre du cyclone a été localisé à 45 km au Nord Est de Vohémar. Il se déplace à l'Ouest à une vitesse de 13 km à l'heure. Il dégage des rafales atteignant les 170 km / heure et des vents moyens de 120 km / heure.
Il était attendu dans la journée d’hier. Il n’a pas fait faux bond et a effectivement atteint la terre ferme hier. Il s’agit du cyclone Indlala qui succède donc à Gamède, lequel a tout de même laissé quelques traces dans la partie Sud-Est de Madagascar.
ndlala a particulièrement touché la ville d’Antalaha pour y être resté de longues heures, mais l’ensemble de la Région de la SAVA en a eu de sérieux échos. Vents violents et pluies diluviennes ont notamment été le lot des populations de cette région depuis hier. Si Gamède était d’une taille particulièrement impressionnante (1000km de diamètre), deux fois plus grand qu’Indlala qui fait 500km de diamètre, ce dernier n’est pas moins intense car il était accompagné de vents pouvant aller jusqu’à 230km/h au centre. Dès hier, les ravages de ce cyclone ont été constatés. Bâtiments décoiffés, montée des eaux, cultures aplaties sont donc actuellement le lot de toute une population dans la SAVA et une partie des régions voisines. Après son entrée, Indlala pourrait perdre de son intensité et enregistrer un affaiblissement sensible. Il n’en demeure pas moins que ce cyclone reste un danger pour plusieurs autres régions. Les prévisions font, en effet, état d’une progression vers le Sud en longeant les côtes à l’intérieur des terres. Avec ce que cela suppose de dégâts dans les localités « visitées » par le cyclone. Les populations déjà traumatisées par Favio dernièrement, n’ont franchement pas besoin de cela…
9 MILLIARS DE PERSONNES A NOURRIR?
La planète pourra-t-elle fournir de quoi manger aux 9 milliards d'humains qu'elle portera en 2050 ? Les agronomes du monde entier se posent cette question avec d'autant plus de circonspection qu'aujourd'hui, sur les 6,5 milliards d'habitants que compte la Terre, 2 milliards sont mal nourris et 854 millions sont "affamés", disposant de moins de 2 200 calories par jour. "Le défi est déjà de produire 30 % de plus pour que les humains mangent à leur faim, puis d'élever la production en 2050 pour nourrir 9 milliards de personnes, dit Marcel Mazoyer, professeur à AgroParisTechn. Pour atteindre ces objectifs, la production agricole mondiale devra doubler."
Comment faire ? La première piste est l'augmentation des surfaces cultivées : les terres arables représentent aujourd'hui 1,5 milliard d'hectares. Ce chiffre pourrait être presque doublé, selon l'étude prospective "World agriculture : towards 2030/2050" menée par la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture). S'appuyant sur des images satellitaires, l'étude estime à 2,8 milliards d'hectares l'ensemble des terres utilisables, avec notamment des terres disponibles en Afrique et en Amérique du Sud. "Il est possible de multiplier par 1,7 la superficie cultivée tout en réservant les terrains nécessaires pour les habitations et les infrastructures et en préservant les forêts", estime M. Mazoyer. Cette thèse très optimiste est cependant contestée par d'autres experts. "Les terres apparemment vides sont déjà utilisées en jachères par rotation longue des cultures, souligne Michel Griffon, du Cirad (Centre de coopération international en recherche agronomique pour le développement). Je pense que les estimations de la FAO ne sont pas réalistes."
Deuxième piste pour répondre au défi démographique, faire progresser les rendements moyens des surfaces cultivées. Une solution que la majorité des agronomes estime réalisable. Dans les pays développés, l'agriculture intensive permet des rendements élevés (de 2 à 10 tonnes par hectare). Mais ils ne pourront plus tellement progresser, et le modèle n'est pas transférable aux pays du Sud, où les faibles rendements ont de grandes marges de progression. L'usage des produits chimiques et phytosanitaires entraîne au Nord une forte pollution, et "leur prix va forcément augmenter dans les trente à quarante prochaines années, du fait de la hausse du coût du pétrole, note Michel Griffon. Nous allons vers une agriculture au coût énergétique élevé, disposant de peu d'engrais et devant économiser l'eau."
Quelle nouvelle approche technique imaginer ? Les OGM, étudiés ou cultivés en Inde, en Chine, au Brésil ou en Argentine, sont-ils une solution pour les pays les plus pauvres ? "Cette réponse n'est pas à la hauteur des enjeux, estime M. Griffon. Il n'est pas impossible qu'ils soient intéressants, mais pour la sélection des plantes, il existe des techniques rapides et beaucoup moins onéreuses."
Pour les agronomes, il faut utiliser moins de machines, d'engrais chimiques et de pesticides - que d'ailleurs les paysans pauvres peuvent rarement se payer - pour "inventer une agriculture écologiquement intensive qui tire un meilleur rendement sans dégrader les écosystèmes", précise M. Griffon.
"Une expertise pilotée par la Banque mondiale et regroupant 800 experts internationaux est actuellement en cours et va dans ce sens", ajoute Bernard Hubert, de l'INRA (Institut national de la recherche agronomique). Ce travail collectif, sous l'acronyme d'IAASTD (International Assessment of Agricultural Science and Technology for Development), devrait être publié fin 2007.
Ce nouveau modèle, dénommé écoagriculture, agroécologie, ou agroforesterie, pourrait faire doubler, sans moyens conséquents, les rendements des pays du Sud, là où la nécessité est la plus criante. Il repose sur la capacité des écosystèmes à se régénérer grâce à des associations de plantes différentes, avec des successions de multiples cultures au long des années... "Dans le Sahel, les rendements peuvent ainsi être doublés en associant la culture du mil et la plantation d'acacias", illustre Marc Dufumier, de l'INA (Institut national agronomique).
Ces pistes concrètes pour répondre au défi démographique et agricole comportent cependant un certain nombre d'inconnues. Quelle sera l'ampleur du développement des biocarburants ? L'utilisation à des fins énergétiques des sols pour la culture du maïs ou de la canne à sucre pourrait concurrencer des productions alimentaires. Déjà au Mexique, qui s'approvisionne aux Etats-Unis, le prix des tortillas à base de maïs a augmenté de 14 % en un an, les cultures américaines se dédiant de plus en plus à la production d'éthanol. Autre incertitude, l'amplitude du changement climatique annoncé - auquel, d'ailleurs, participe l'agriculture chimique, en émettant des gaz à effet de serre avec les tracteurs, les engrais et autres transports d'aliments d'un bout à l'autre de la planète. "Des surprises graves sont imaginables, relève Frédéric Dévé, un consultant indépendant, par exemple si le Bangladesh est inondé ou si des phénomènes de dégradation des sols se produisent à l'image du Dust Bowl (tempêtes de poussière) aux Etats-Unis dans les années 1920." Certes, le réchauffement pourrait améliorer la production agricole au Canada, en Russie, et au nord de la Chine. Mais les terres brésiliennes, africaines et australiennes pourraient voir, elles, leur fertilité diminuer.
Enfin, si la voie "agroécologique" est une solution pour nourrir 9 milliards de personnes, sa mise en œuvre est tributaire de choix politiques : "Le problème à résoudre d'ici à 2050 est la répartition des revenus. Les gens ne peuvent se nourrir car ils sont trop pauvres, analyse M. Dufumier, Comment faire pour que la paysannerie augmente ses ressources ?" En cause, la concurrence sur les marchés mondiaux des produits agricoles des pays du Nord, fortement subventionnés. "Si on laisse le marché mondial ouvert, poursuit M. Dufumier, les prix trop bas empêcheront les paysans pauvres de survivre. Ils iront par centaines de millions vers les villes où il n'y a pas assez d'emplois."
"Un milliard de personnes vivent déjà dans les bidonvilles, ajoute M. Dévé. Si ce chiffre double, voire triple, ces personnes auront du mal à accéder à une alimentation suffisante. Des problèmes de congestion urbaine, de criminalité vont émerger." Selon M. Griffon, un changement de priorité est nécessaire, "la paysannerie est actuellement considérée comme résiduelle, comme si le monde nouveau devait se faire contre elle. Il faut faire de l'agriculture une priorité des politiques publiques."
Les centres d'œuvres se trouvent également dans la ligne de mire des bandits.
Les locaux de la congrégation des sœurs de la charité à Tongarivo, dans la commune rurale de Tanjombato dans le district d'Antananarivo-Atsimondrano, a fait l'objet d'une attaque à main armée, hier matin.
Deux personnes y ont été blessées. Il s'agit d'une protégée du centre et du gardien. Tenu par neuf religieuses, ce centre abrite 40 personnes handicapées physiques et mentales. Il est également équipé d'un dispensaire.
Selon le témoignage du gardien du site, onze bandits armés de pistolets et d'armes blanches ont assailli le site. “Certains m'ont tabassé avant de me ligoter”, indique-t-il.
D'autres se sont introduits dans les chambres des handicapés au rez de chaussée. Des patients ont crié au secours. Pour les faire taire, les assaillants les ont menacés et ont frappé une femme. Celle-ci a été blessée à la tête.
Le témoignage de sœur Madeleine a révélé que les bandits se sont introduits dans le centre vers une heure du matin. La religieuse affirme avoir attendu des bruits provenant du rez de chaussée. “Après avoir regardé par la fenêtre , j'ai pris la décision d'ouvrir la porte. Une fois dans le couloir, un bandit m'a menacée avec un pistolet”, raconte -t-elle.
Racontant le calvaire qu'elle a enduré, sœur Madeleine a affirmé avoir été stupéfaite lorsqu'elle avait vu une autre sœur prise en otage par les malfaiteurs. “Un bandit la maintenait par le col tout en lui ordonnant de livrer de l'argent”, déclare-t-elle.
Une sœur courageuse
Fort heureusement, des habitants du quartier et des policiers du commissariat de police de Tanjombato sont rapidement venus à notre secours. Les bandits ont dû battre en retraite et ont disparu dans le noir. Ils n'ont pu s'emparer que de quelques matériels de travail du gardien, en l'occurrence, une torche.
Cet heureux aboutissement a été dû à l'action courageuse d'une soeur qui a réussi à sortir du centre à l'insu des malfaiteurs. Elle est, d'après le témoignage de soeur Madeleine, descendue de l'étage en escaladant le pilier de la véranda pour alerter des voisins. A cela s'ajoute, l'appel au secours lancé par des sœurs bloquées dans d'autres chambres.
Naina Andriantsitohaina, président du Groupement des entreprises de Madagascar (Gem) explique les sources du bras-de-fer entre le secteur privé et la Jirama.
• Comment est-on arrivé à la crise opposant la Jirama et les opérateurs ?
- C'est la Jirama qui a déclenché cette crise en décidant de couper l'électricité dans certaines grosses entreprises en province, alors que les négociations étaient en cours.
• C'est-à-dire...
- Le premier acte hostile dans cette histoire n'est pas le communiqué signé et diffusé par les groupements d'entreprises dans les médias, mais plutôt le comportement de la Jirama. Les deux parties ont des objectifs divergents. Les dirigeants de la société d'électricité, envoyés par Lehmeyer international, veulent obtenir du profit à court terme et par tous les moyens, au détriment de la production.
• En quoi consiste exactement les pénalités imposées par la Jirama ?
- Pour diverses raisons, certains industriels, et même de simples entreprises, sont obligés de dépasser la puissance dite souscrite, spécifiée dans le contrat. Parmi ces raisons figurent, par exemple, des commandes supplémentaires ou bien l'effacement durant les heures de pointe, obligeant alors les entreprises à travailler plus intensément durant les heures creuses.
• Pourquoi êtes-vous contre le paiement de ces pénalités ?
- C'est surtout la manière d'instaurer les pénalités qui gêne, car je trouve qu'il y a une certaine malhonnêteté. Deux options possibles existent, en cas de dépassement de la puissance souscrite. Ou bien la Jirama pénalise l'entreprise, ou bien cette dernière doit augmenter sa puissance souscrite. Or, la Jirama n'augmente jamais la puissance souscrite. Elle impose le montant de la pénalité à 600% de la facture d'un mois.
• Quelles solutions proposez-vous ?
- De nombreux groupements, dont le Gem et le Fivmpama, ont appelé leurs membres à ne plus honorer les factures de la Jirama, aussi bien celles de la consommation que des pénalités. Nous demandons à ce que l'électricité soit rétablie. Nous reviendrons alors sur la table des négociations.
Le numérique va s'installer sur les ondes "d'ici un an"
Avec les arrêtés pris par le ministère de l'industrie, lundi 12 mars, la lente progression de la radio vers le numérique vient de franchir une étape importante. "La radio est le dernier média à ne pas être numérique alors que ses technologies sont matures, normalisées et disponibles, devait expliquer François Loos, ministre délégué à l'industrie, lors de la présentation de ces arrêtés, mardi 13 mars, à la Maison de Radio France. La radio numérique hertzienne va étendre cette offre radio renouvelée, avec une qualité d'écoute supérieure, de riches données associées, de nouvelles fonctionnalités (pause, retour au début d'un programme, reprise différée, etc.), tout en préservant et même en renforçant le pluralisme parmi les acteurs de la radio."
Les décisions du ministère de l'industrie devraient satisfaire l'ensemble de la profession. D'un côté, le ministre retient la norme que plébiscitent les grands groupes radiophoniques, réunis au sein du Groupement pour la radio numérique : le T-DMB, qui associe images et vidéos aux sons diffusés (pochettes d'album, clips, cartes météo...).
De l'autre côté, le ministère apaise les craintes de l'association Digital Radio et des réseaux associatifs. Ces derniers jugent la norme T-DMB trop onéreuse et pas adaptée à la préservation de toutes les radios existantes. Ils s'inquiètent de voir le paysage radiophonique réduit aux seuls grands groupes. Or le gouvernement, conscient que la France offre un paysage unique avec ses quelque 6 000 fréquences en FM - une bande, aujourd'hui, saturée -, s'est toujours dit soucieux de préserver la diversité culturelle et le pluralisme des opinions sur les ondes. Ce qui explique que le ministère évoque aussi une autre norme (le DAB +), moins lourde à mettre en place et qui a la préférence des plus petites structures.
LES BANDES AM RELANCÉES
Que ces deux normes puissent coexister permettrait de préserver les chances de survie des petites radios, qui, de toute manière, auront bien du mal à financer le passage au numérique (équipement, production...) sans aides spécifiques.
Dans ses arrêtés techniques, le ministère prend une autre décision, attendue depuis fort longtemps : les bandes AM (pour les ondes courtes, moyennes et longues) connaîtront une seconde jeunesse, grâce à leur numérisation via une autre norme numérique, la DRM. "La mécanique est désormais enclenchée pour que la radio numérique arrive chez les Français d'ici un an", estime M. Loos. Encore faudra-t-il que les auditeurs changent leurs postes de réception.