Thursday, October 26, 2006

Alouettes , je te plumerai....

Un scandale sans précédent est en passe de s’éclater à Nosy Be. En effet, de fortes tensions couvent dans le cercle des ressortissants étrangers qui, résidents comme touristes, fréquentent cette île aux parfums. Le nœud gordien du problème réside dans le fait que, ces derniers temps, des « vazaha » ont été pour ainsi dire « plumés » par des prostituées. « Ceci, avec la complicité flagrante de certains éléments des forces de l’ordre », a-t-on révélé.

Le « mécanisme » est simple mais rapporte gros : une prostituée, après avoir passé la nuit avec un étranger, saisit, le lendemain, la Police ou la Gendarmerie locale pour porter plainte contre celui-ci. Le grief invoqué étant que ce « client » n’a pas payé la « prestation » charnelle de la belle de nuit. Un acte que cette dernière aurait qualifié de « filouterie de rapports sexuels ». En tout cas, l’étranger, convoqué au poste de Police ou de Gendarmerie, a été, d’une façon ou d’une autre, « poussé » par les enquêteurs à régler à l’amiable le différend. Ceci, bien évidemment par le paiement d’une somme sonnante et trébuchante à la prostituée. Et, une fois l’affaire close, cette dernière glisse, entre les mains des enquêteurs, des billets. A titre de commission pour « service rendu ».

Des cas, assortis des circonstances entourant l’affaire, ont récemment été portés à la connaissance de la presse. Avec les noms, notamment, des enquêteurs complices. Dans le jargon judiciaire, cette pratique a un nom : racket ! D’autant plus que le non paiement de la prestation d’une prostituée ne peut jamais être qualifié de pénal, étant une simple affaire « commerciale ». Bref, des enquêtes approfondies méritent d’être menées à Nosy Be pour démasquer cette association de malfaiteurs pas comme les autres. Déjà que cette île paradisiaque souffre terriblement du tourisme sexuel.

En tout cas, cette pratique de la honte n’est guère l’apanage des filles de rue de Nosy Be. En effet, à Mahajanga, ce furent les parents de jeunes descendantes d’Eve qui ont racketté des étrangers. Consentants au début, ces parents ont porté plainte contre ces derniers, pour détournement de mineure, une fois que le « robinet » d’aides financières, à eux allouées, a été fermé par celui-ci (voir notre édition d’hier). Bref, Madagascar risque fort de remettre en cause sa politique de développement touristique avec ces… sombres affaires.

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