Monday, May 29, 2006

450 millions de dollars de réserve en devises à la Banque centrale


L'ariary reste malmené par l'euro même

si la Banque centrale dispose de 450 millions de dollars de réserves en devises

La monnaie nationale est malmenée sur le marché des changes par les principales monnaies étrangères, notamment l'euro, alors que les réserves en devises de la Banque centrale ne sont pas négligeables.
Les réserves en devises de la Banque centrale atteignent aujourd’hui les 450 millions de dollars. Théoriquement, ce niveau peut être considéré comme satisfaisant pour soutenir les importations. Mais en dépit de ce matelas confortable, l'ariary présente une certaine faiblesse sur le marché des changes.

Quand on lui a demandé les raisons de la dépréciation actuelle de l’ariary par rapport aux principales monnaies étrangères, le gouverneur de la Banque centrale, Gaston Ravelojaona, a répondu que ce n'est pas l’ariary qui se déprécie . Cette déclaration inattendue n’a pas manqué pas

d’étonner ses interlocuteurs, tant elle prend à contre-pied la tendance qui se confirme au fil des jours au niveau des changes. Mais il n’a pas manqué d’ajouter : c’est l’euro qui n’arrête pas de s’apprécier. A priori, on pourrait être amené à penser que c’est une explication simpliste. Mais les arguments avancés par le gouverneur de la Banque centrale ont apporté plus d'éclaircissements.

Ainsi, entre le mois de janvier et mai de cette année, l’appréciation nominale du dollar et de l’euro par rapport à l’ariary a été différente. Pendant cette période, elle a été respectivement de l’ordre de 0,8 % et de 7 %. Ce qui témoigne quand même d’une différence appréciable.

Pour le gouverneur de la Banque centrale donc, la frilosité actuelle de la monnaie nationale par rapport à l’euro ne peut être imputée à une contre-performance de l’économie nationale car ce sont des facteurs exogènes qui permettent à la monnaie européenne de se montrer irrésistible.

La dépréciation est plus forte vis-à-vis de l’euro à cause de l’appréciation de ce dernier sur le marché international. Ceci est prouvé par le taux de parité dollar/euro qui est aujourd’hui de 1,30 % (contre 1,20 % auparavant).

Pour mieux encore prouver la bonne santé de notre économie, il a annoncé que les dépôts en devises étrangères ont enregistré une hausse de 15 millions de DTS entre janvier et mai de cette année (contre 12 millions de DTS entre novembre et décembre 2005).

Mieux encore, au niveau du commerce extérieur, les exportations ont dépassé les importations, ce qui se traduira par un excédent de la balance commerciale alors que la conjoncture économique internationale, caractérisée par un renchérissement des produits pétroliers, devrait en principe relever la valeur des importations.

Toutefois, c’est dans ce contexte que le gouverneur de la Banque centrale s’est demandé si ce ralentissement des importations est favorable à la croissance tant recherchée. Cela se ressentira certainement au niveau des investissements, se situant au niveau des importations de biens d’équipements, de matières premières…

No comments: