«Même si cela me revient cher, je suis obligé d’acheter des déchets d’aluminium en provenance de Maurice et de
Toujours selon Rasolonjatovo, «La cherté des déchets d’aluminium est une contrainte pour la production de marmites. Ce sont les taxes qui font augmenter leur prix et les fournisseurs accroissent davantage leur capital. Pourtant, le pouvoir d’achat des fabricants de marmites est loin de correspondre à cette hausse». Et de conclure d’un air maussade
«Les fabricants de marmites sont en difficulté».
Par ailleurs, les autres matières, comme la terre, le moule en terre cuite … sont issues des campagnes d’Ambatolampy.
Un fabricant de marmites gagne 2000 ariary par jour
Marie, 48 ans ; Armand, 50 ans et Rasolo, 45 ans figurent parmi les seize fabricants de marmites qui travaillent pour Rasolonjatovo depuis près de cinq ans.
Chaque jour, de 6h à 13h ou de 7h à 16h, selon la quantité de marmites à produire, ils s’attèlent à un pénible travail.
Une chaleur quasi insupportable émane des fours en briques servant à purifier et à faire fondre les déchets d’aluminium. Une chaleur à laquelle ils se plient pour gagner leur vie.
Tout en sueur et le corps noir plein de suie, l’ensemble des ouvriers parvient à fabriquer 30 grandes ou 40 à 60 petites marmites par jour. Chacun a un salaire journalier de 2000 ariary. A en croire Rasolo, cette somme comble sa vie quotidienne puisque parallèlement, l’agriculture complète ses revenus.
Selon ce même ouvrier, il faut 40 sacs de charbon par jour pour obtenir ces quantités de marmites. Et Marie d’ajouter que le prix d’un sac est d’environ 3000 ariary.
Armand, précise que de nombreux clients originaires d’Antananarivo, Sambava et Fort Dauphin passent leurs commandes à distance. «Ce sont des revendeurs et ils achètent en gros» remarque-t-il. La livraison se fait alors chaque jeudi et vendredi au marché Coum des
Quant aux prix, ils varient de 19.000 à 60.000 ariary selon la dimension des marmites. Ces dernières s’écoulent au mieux de juillet à décembre.
240.000 ariary de dépenses journalières pour produire 40 à 50 marmites selon Rabary
Rabary a 33 ans. Il est marié et a quatre enfants. Cela fait sept ans qu’il est à la tête d’un petit atelier de fabrication de marmites qui occupe trois employés. «J’ai pris la relève car mes parents étaient déjà dans le métier» précise-t-il tout en souriant.
L’atelier produit 40 grandes ou 50 petites marmites par jour. Pour cela, il faut
Toutes les marmites fabriquées sont des commandes et la livraison se fait à Andravoahangy. Cela n’empêche pas que Rabary est présent au marché de Mahamasina chaque jeudi. «Les fonctionnaires sont mes principaux clients. Les marmites s’écoulent bien vers la fin du mois. Mais en période de soudure où les gens font face à la crise et à la cherté de la vie, les affaires vont mal» remarque Rabary. Les jeudis, son chiffre d’affaires est d’environ 300.000 ariary.
En termes d’organisation relative à la commercialisation, une fois la livraison effectuée ou le marché clôturé, Rabary rentre directement à Ambatolampy. Les marmites invendues le jeudi sont transportées en pousse-pousse à Anosibe, où elles sont stockées chez un particulier à raison de 40.000 ariary par mois.
Par ailleurs, Rabary complète ses revenus grâce à l’agriculture et l’élevage.
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