C’est une désintoxication plutôt violente, mais la société malgache de lutte contre le tabagisme (SMLT) basée à Mandrosoa Ivato assure cependant que le succès est garanti à 85%.
Dans une projection diffusée, hier, au cours de la présentation des activités et des projets de la société malgache de lutte contre le tabagisme, on voit un volontaire au sevrage subir les premières conséquences de sa cure : vomissement, nausée et mal-être. C’est une première étape que le Dr Andrianaina Raharison de
35 % des fumeurs
Le sevrage se fait en quelques heures et commence par des séances de psychothérapie et de réflexothérapie. «Après le massage, le fumeur ressent une répugnance face au tabac, jusqu’à en vomir. On lui fait fumer quelques tiges pour que son corps ressente bien cet écoeurement.»
Il faut compter 50.000 ariary pour arriver à une telle désaccoutumance et depuis décembre, plus d’une centaine de personnes se sont portées candidates.
Mais c’est vers la jeunesse que l’association se tourne : «Du 1er au 4 novembre, l’association organisera des journées «sans fumée» dans les lycées avec au programme des conférences, concerts, des tournois sportifs inter-établissements et des expositions», comme l’explique Tina Raoelimamy, présidente nationale de
Allez, la dernière…
Le Dr Raharison précise : «Il n’y a pas de cure miracle. Il n’y a que la volonté de vouloir arrêter de fumer à laquelle nous apportons un coup de main qui, parfois, ressemble à un coup de poing !» La volonté d’arrêter ? Julianne Razafinitoavina est perplexe. Fumeuse invétérée, cette mère de famille est dépendante du tabac depuis une vingtaine d’années et a transmis le virus à ses deux filles de 22 et 26 ans. «Ne me dites pas que c’est une question de volonté. Depuis dix ans, je tente d’arrêter et je tiens la route pendant quelques semaines. Mais il suffit qu’on fume à côté de moi, de respirer un peu de cette fumée et cela me revient d’un coup.»
Avec trois séances de désintoxication ratée, Razafinitoavina reste perplexe. Et, allumant une cigarette, elle assure : «Allez, c’est la dernière.»
Mialy R.
La loi anti-tabac, lettre morte ?
Alors que les pays avancés comme
Il est aussi interdit de vendre ou de faire vendre du tabac aux moins de 18 ans. D’ailleurs, tous lieux de vente de ces produits doivent afficher cette interdiction.
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