Las des vols à répétition dont ils sont victimes, les étudiants du campus de Maninday ont voulu faire justice sur les habitants de Besavy. Les forces de l’ordre ont du tirer en l’air.
Des troubles ont eu lieu à l'université de Maninday à Toliara dans la journée du samedi. Les forces de l'ordre: la gendarmerie, les militaires et les policiers sont venus en force en apprenant que les étudiants de l'université de Maninday étaient en route pour attaquer les habitants de Besasavy (fokontany non loin de l'université). Les étudiants étaient armés de lance-pierres, couteaux, sagaies et cocktails molotovs.
Ils se sont retrouvés face aux policiers à la sortie de Maninday. Et ces derniers ont fait part de leur intention d'empêcher tout affrontement. Des pourparlers ont été entamés, mais n'ont pas abouti : "Les étudiants n'ont pas voulu obtempérer et ont insisté pour poursuivre leur chemin. Nous étions obligés de prendre une décision car nous devions protéger la vie de nombreuses personnes. Ainsi, on a dû les disperser par la force : on a tiré en l'air et lancé quelques grenades lacrymogènes", explique le commissaire Tsiebo Karl.
Victimes d'insécurité
Les étudiants ont répliqué par des jets de pierre. Heureusement, le chef de région et le président de l'université sont arrivés et ont calmé la situation. Après avoir longuement discuté, les parties ont réussi à s'entendre. Et même si les affrontements ont duré près d'une heure, aucun blessé n'est à déplorer.
D'après l'un des étudiants, les problèmes viennent du fait qu'il n'y a aucune sécurité le long de la route de l'université: "De nombreux élèves y ont déjà été attaqués par des voleurs, de jour comme de nuit. Non seulement ils nous agressent, mais ils nous volent même nos vélos. Près de 25 bicyclettes nous ont déjà été dérobées , et ils visent surtout les étudiantes. Nous savons que c'est toujours à Besasavy que ça se produit."
Ainsi, dans la nuit du mardi, un étudiant qui rentrait tard a été assailli par les malfaiteurs au même endroit. Par chance, ses camarades étaient venus à son secours. Mais les 4 bandits avaient réussi à s'enfuir dans le fokontany de Besasavy. Les étudiants avaient ensuite fait appel à leurs compagnons de Maninday. "Nous avons remarqué que c'est dans ce fokontany que se cachent les détrousseurs qui nous mènent la vie dure", a indiqué l'un d'eux.
Et c'est la nuit suivante qu'ils s'étaient déplacés en nombre à Besasavy pour questionner le chef de quartier et le "fokonolona" concernant le fait que des malfaiteurs sont localisés dans leur fokontany. Ces derniers avaient répondu qu'ils n'étaient au courant de rien. Cette réponse avait provoqué le mécontentement des étudiants, qui avaient décidé de prendre le chef de quartier en otage à Masinday, et proposé de l'échanger contre les 4 bandits. Cette nuit-là, les autorités ont dû intervenir pour le libérer. En échange, elles ont promis de s'arranger avec le fokonolona pour retrouver les voleurs.
D'autre part, le fokonolona avait fait savoir qu'ils avaient aussi des problèmes avec les étudiants de Maninday. "Nos animaux de basse-cour, nos porcs et surtout nos moutons et chèvres qui s'égarent dans l'enceinte de Maninday sont tués par les étudiants. Donc,si vous voulez arrêter des criminels, nous sommes d'accord. Mais le fokonolona refuse de payer pour les 25 vélos. Car si les étudiants nous réclament un dédommagement, nous leur en réclamons aussi pour nos animaux", a déclaré un habitant de Besasavy.
Les autorités locales ont donc décidé de d'agir pour rapprocher les deux parties. Et un discours avait été programmé pour samedi au palais de la région Sud-Ouest.
Donnant donnant
Il avait été convenu que les étudiants et le fokonolona enverraient leurs délégations. Un responsable de la région s'est étonné en constatant : "Une partie a respecté ses engagements, mais les étudiants sont venus en masse au lieu d'envoyer des représentants". Cette rencontre n'a donc pas pu se tenir. Les étudiants sont repartis en annonçant qu'ils allaient passer à l'attaque et ils voulaient réellement le faire.
Le commissaire Tsiebo Karl a conclu : "C'est une bonne chose que nous soyons arrivés tôt pour empêcher l'affrontement, car les habitants de Besasavy les attendaient de pied ferme, ils avaient aussi des armes blanches."
Un accord a donc finalement été conclu, et le
fokonolona devra, somme toute, payer pour les 25 bicyclettes volées, avec l'aide de
Il est prévu que les bicyclettes soient restituées aux étudiants demain.
Le président de la délégation spéciale de Toliara, Rolland Randriamampionona a décidé de prendre cette affaire en main.
Hier, la tension demeurait, l’accord reste fragile.
Monday, October 23, 2006
Une mini guerre civile évitée de justesse à Tuléar : moutons contre vélos
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